samedi 23 juillet 2005

Le melange de sensations...

Lorsque j'etais sur le site des ruines de Copan, au Honduras, je me souviens avoir pense qu'on se sentais un peu comme Indiana Jones, quand on visitais des tresors pareils, devant de pareilles merveilles.
Les Mayas de Copan n'etaient peut-etre pas des grands architectes et ingenieurs comme ceux de Tikal, mais ils etaient certainement des artistes dans l'ame.
ce qu'ils n'ont pas legues en temple et pyramides, ils l'ont laisse en histoire, dessins, inscriptions, bref, en litterature.
Les mayas de Copan etaient des intellectuels, des raconteurs d'histoire, bref, en un mot, des ecrivains. Nous y avons d'ailleur vu le plus long texte ecrit de toute la region habitee par des mayas. Nous y avons visite le village (eloigne des ruines de l'acropole et des temples et steles, peu de touristes se rendent jusqu'au village pourtant tres interessant).
Lors de cette visite du village, on nous a explique que les maisons aux toits de pierre (les plus hautes et les plus grandes) etaient celle des nobles du village, celles des gens importants, autrement dit, celle des ecrivains!
J'ai eu un sourire, songeant qu'a voir comment notre societe voit les raconteurs d'histoire, je n'etais pas ne dans la bonne civilisation!! :)
A Copan, la nature a repris sa place apres des decennies, des siecles. Les arbres et buissons envahissent l'ancienne cite maya, donnant a l'endroit une aura de mystere qui accentue cette impression d'aventure lors de la visite.
Le lendemain de cette visite, nous etions a Sant Rosa de Copan, a quelques heures de Copan Ruinas. Nous profitions de la journee pour effectuer quelques taches menageres courantes, dont la lessive. La dame qui operait la buanderie (a meme sa residence) nous a appris qu'elle avait un frere qui habitait la rue Drolet, dans le quartier Villeray de Montreal. Au moment de reprendre notre linge propre, elle revenait du marche, ou elle avait achete deux bebes perroquets. Elle nous a montre son perroquet adulte (que l'on a pu prendre sur nos doigts) et nous avons profite de leur compagnie avant de prendre conge. Meme les plus simples journees sont parfois remplies de petites surprises.
C'etait la seocnde fois en deux jours que j'avais un perroquet a mes cotes. A Copan Ruinas, avant d'entrer sur le site de l'ancienne cite maya, j'ai pu nourrir d'un gros morceau de pamplemousse deux Aras absolument superbes!
On ne se sent pas toujours a la hauteur de Indiana Jones, par contre. Il arrive des moments ou on se sente demunis devant des evenements qui nous laisse impuissants.
Lors de notre passage a Livingston, un village garifuna sur la mer des caraibes, au Guatemala, nous sommes alles visiter un endroit appele les 7 autels. La riviere, qui se jette dans la mer a cet endroit, forme une serie de 7 cascades basses et 7 pisceines naturelles peu profondes ou on peut se baigner et remonter la riviere en utilisant des petits ponts rocheux qui menent d'un plateau a l'autre...
La 7e chute, qui est la plus haute, se jette dans la piscine la plus profonde, c'est donc la plus populaire. Apres s'y etre rendu et s'y etre baigne quelques minutes, nous avons eu connaissance d'un accident.
La chose paraitra tellement previsible (nous avions pense que ca pouvait arriver), et pourtant, l'amerique centrale, comme l'amerique du sud, est pleine de situations similaires ou tout se passe pourtant sans incidents. des jeunes locaux connaissant l'endroit avait un moyen de monter sur les roches au-dessus de la 7e cascade. Ils avancaient sur le plateau rocheux et plongeaient dans la piscine en bas. Un saut d'environ 3 metres dans une petite piscine d'un metre et demi de profondeur, mais avec un fond rocheux tres inegal. Personnellement, je n'aurais jamais tente le coup, les roches sont glissantes avec l'eau et la mousse, le fond est inegal, il y a le courrant de la riviere...
Cependant, les latinos n'ont pas la meme notion que nous et la meme relation que nous avec le danger. Ainsi, apres plusieurs plongeons, nous avons entendu des cris, et avons constates qu'il y avait eu un accident. Un touriste avait du sang qui lui coulait sur la tete, apres avoir ete coupe au cuir chevelu, mais il semblait s'en tirer sans plus de dommages. Un jeune garifuna avait par contre perdu connaissance et avait ete repeche par ses amis. Ils etait agite de convulsion, ce qui m'est apparu comme un tres mauvais signe. Personne ne semblait conscient de la gravite de la situation. Nous avons demande a la ronde si quelqu'un avait un cellulaire, mais une jeune fille nous a informe que le sien ne recevait aucun signal si loin de l'entree. J'ai donc refait le chemin inverse, descendant les chutes et les piscines par les ponts rocheux en allant aussi vite que possible pour rejoindre l'entree et prevenir qu'un jeune homme avait besoin de secours. Apres u8 minutes d'une marche rapide mais une attention de tous les instants, j'ai enfin rejoint un garde qui a appele un bateau-ambulance et est parti vers le 7e autel et le garcon. Suzie m'a rejoint, nous avons attendu 20 minutes, pour des nouvelles, en vain.
Apres coup, une jeune fille nous a informe que les gardes avaient racompagnes le garcon vers le bateau par un autre sentier qui permet d'eviter la riviere et que le garcon avait repris conaciense, donc qu'il devait etre ok. Impossible de dire sur quoi elel basait ce jugement, les latinos n'ont pas du tout la meme definition et la meme relation que nous nord-americains avec la notion de gravite non plus.
Jamais nous ne saurions comment le jeune s'en sortirait, ni si notre action avait ete d'une aide quelconque pour qu'il aille mieux.
Meme les sites ou les sensations sont les plus fortes peuvent amener des sentiments etranges parfois. Ainsi, il a ete a la fois amusant et tellement incongru de constater que de tous les randonneurs nous accompagnant au sommet du volcan Telica, seulement un n'avait pas vu Batman Begins. Les conditions de visionnement differaient beaucoup des projections nord-americaines, mais tout de meme, huit personnes sur neuf avaient trouve et pris l'occasion d'aller voir le film, sorti deux semaines auparavant seulement! A un moment de notre voyage, nous avions tous ressenti le besoin d'un divertissement typique de chez nous, et l'avions tous trouve dans Batman Begins. J'ai trouve l'anecdote amusante.
D'autres anecdotes font soupirer, parfois. C'est ainsi qu'a Granada, au NIcaragua, nous logions dans une auberge de jeunesse ou tout un chacun peut ecrire des pensees sur les murs pour la posterite :) Citations, chancons, pensees, etc. Les murs de cette auberge spacieuse et labyrintique sont donc couverts de graffitis en toutes langues. On en lit quelques unes au hasard, on sourit parfois, on s'intrigue devant de l'hindi ou du Chinois, on s'amuse a dechiffrer une inscriptino en Katakana laisse la par un japonnais de passage, puis on tombe sur du quebecois. Le quebecois se distingue du francais en ceci: il est rempli de fautes d'orthographes, comme s'il etait ecrit au son (ce qu'il est souvent par les jeunes). Je parle ici d'au moins 4-5 fautes en 10 mots, minimum... Soupir. Plus decourageant encore, c'est cette carte de l'amerique, grossierement representee au bas du mur, et ou un voyageur du quebec a identifie le quebec au milieu du canada, la ou on s'attendrait a trouver quelque chose comme le Manitoba. Et si ce n'etait pas suffisant, l'auteur laisse un exemple de citation du capitaine patenaude de Dans une galaxie pres de chez vous. re-roupir.
Il ne faut pas se meprendre... nous rencontrons beaucoup de quebecois sympathiques et relativement cultives... quoi que maintenant que j'y pense, il me revient en memoire un jeune homme dans cette meme auberge de Granada qui s'obstinait a dire que le film a la tele etait The Two Towers, alors que nous ne voyions ni Hobbit, ni Gandalf, ni aucune creature typique de la trilogie de Tolkien et aucun acteur des films de Peter Jackson... Le film, mettant en vedette Clive Owens, etait visiblement King Arthur, a en juger par les 15 minutes de combat sur la glace que j'ai pu y voir avant de filer vers mon lit (soupir) ce soir-la...
Le lendemain matin, alors que je quittais l'auberge pour me rendr dans un cafe internet, une chanson des Colocs sorait des hauts-parleurs du bar de l'auberge et la voix de Dede Fortin (comme moi natif du Lac-St-Jean), m'a accompagnee dans les rues de Granada... Le voyage se poursuit, melange de sensations...

La fin du Cordoba

Juste une pensee, comme ca, pas encore rellement songee, organisee...
La monnaie officielle du Nicaragua est le Cordoba.
Celle du Guatemala est le Quetzal, cele du Honduras la Limpira, et celle du Salvador le dollar americain.
Quand on change de pays, on s'habitue a la nouvelle monnaie. Si on est pas longtemps, on passe sont temps a convertir en une monnaie plus usuelle pour nous pour juger si quelque chose est cher ou non dans le contexte. par exemple, comme nous ne passions que quelques jours au Honduras, nous passions notre temps a convertir les montants en Quetzales, une monnaie avec laquelle nous etions habitues et qui avait une plus grande signification dans le contexte du cout de vie local en amerique centrale que disons le dollar canadien.
Le probleme, au NIcaragua, c'est qu'une bonne moitie des gens locaux utilisent le dollar americain plutot que le Cordoba. Il ets toujours possible de payer et d'avoir un prix en cordoba, mais les gens rencontres preferent le dollar.
J'avoue que la chose laisse perplexe. J'ai toujours cru que les gens d'un pays devaient avoir une certaine fierte dans leur monnaie et que bof, si les touristes preferaient les dollars, on pouvait au pire les accomoder, mais c'est pas du tout ca ici... ce sont les locaux qui parlent en dollar,s et moi qui demande une conversion en cordobas!
Pire, le NIcaragua a ete pratiquement envahi par les USa, ou a tout le moins, toutes les reformes (qui ne plaisaient pas aux USA) des sandinistes ont ete sappes par le financement des contristes par la CIA et le gouvernement Reagan... j'aurais pense qu'une partie de la population n'aimerais pas beaucoup les americains, donc par extension leur monnaie, ben non...
Pire encore, certains restaurants et auberges affiches carrement les prix en US dollars, sans aucune mention de cordobas, et quand on veut payer en devise locale, ils utilisent un taux de conversion qui fait grimper le prix reel... prix qui, exprime en Dollars US est deja gonfle suite a un habile arondi.
On pourrait croire la situation un peu deprimante. C'est pire que ca, je pense bien. Car si une population refuse de supporter sa propre monnaie, alors il n'y a qu'un pas a s'en debarrasser et conserver simplement la devise americaine.
C'est triste car le pays n'est pas secoue par une crise monetaire qui justifie cet amour du dollar US.
Je donne cinq ans au Cordoba avant de rendre l'ame. D'ici dix ans maximum, le Nicaragua aura fait du dollar US sa monnaie officielle.
J'imagine que c'est la la victoire finale des contristes sur les sandinistes, la victoire de la vision etatsunienne de l'amerique, la victoire de l'interventionnisme americain...
Que c'est triste...

Ometepe Island, July 20 2005, noon.

Dear Claire,
I'm sitting on a wooden rocking chair, listening to the tropical rain and the neverending sound of the waves. I'm on a patio, sharing the calmness of the moment with a few other people, some reading, some napping, in the hammocks around me.
it's noon, and it's been raining for about 14 hours straight. Ironically, we posponed our visit to a nearby waterfall because of all the water that falls from the sky.
This place is called Santo Domingo. It's not much of a village... more a small group of houses and a couple of hostels on the shore of the lake Nicaragua. There isn't even a church nor any convenience store. Two hostels have restaurants, but other than that, if you want to eat something, you have to help yourself on a coconut or a banana tree (which I did by the way). We are out of power for 7 hours or so. Luckily, the restaurant where we had breakfast this morning uses gaz, not electricity. But we ate at candlelight, since the storm was too strong to enjoy their patio or keep the windows open.
As I write this, a few long legged white birds are fishing on the beach. This sisland is called ometepe. In the ancient aztec language, ome means two and tepe means volcano. The island is shaped like an 8 with a volcano in the center of each part of the 8. There's a few beaches along the shore. Small island, though, even if it's the largest of the lake, which have about 400 islands.
The rain is warm, here, and it doesn't stop the blue cockatiels like birds to argue with one another in the palm trees beside the patio. The bilingual family which share the patio with Suzie and me speaks german and french. The little girl is reading the 5th Harry Potter (in german) kinda funny since I'm reading the 4th one (in spanish, to practice).
It's my 44th day of traveling central america. 44 days since I left Montreal and it's the first one during which I'll do absolutely nothing. No visit, no hike, nothing. Not even browsing the web and writing on my weblog, since as you'd probably guessed already, there's no internet access around Santo Domingo. It's ok, though. I beleive an internet connexion would spoil the feeling here, would spoil the palm huts on the beach, the coconut trees on the other side of the patio and would probably spoil the way i'm writing this - old fashion way, with a pen and some piece of paper. (It'll be a good enough time to send it to you by the net later on).
It's a really interesting island. All the goods are brought here by and old ferry and carried around by even older buses or horses carriages. nature is everywhere around and since there isn't a lot of people living on the island, most of the noise you hear come from the birds, the wind, the waves and the howler monkeys that live nearby the volcano.
Right now, one of these blue cockatiels is having a feast out of a huge red flower on the patio and by the tone of some cry nearby, the others, hidden on the trees, seam jealous.
Other that a few small falcon-like black birds and a rare eagle, I haven't seen any predators on the island. The only other species i've seen are dogs and that only cat who lives at my hostel - Isabel the cat - and who's really good at fiching, judging by the size of the fishes she brings back from the shore at dusk.
In a few days, I should be on my way to Costa Rica, so it's likely that I would have crossed the border by the time you'll read this.
But for now and here, surrounded by the waves, the wind and the birds, you're with me through this pen and paper.
I'll write again soon,
With love,
Hugh

vendredi 22 juillet 2005

Chere Sophie

J'ai trouve l'endroit qu'il te faut visiter. Ca s'appelle Ometepe. C'est une ile du lac Nicaragua.
L'ile est une sorte de grand 8 avec deux volcans au milieu de chaque partie du 8. On peut y faire des randonnees sur chaque volcans, dont l'un est eteint et l'autre actif. Il y a maintenant une lagune dans le cratere du volcan eteint et on peut y descendre a l'aide d'une corde apres avoir gravi le volcan.
Le reste de l'ile est constitue de tres petits villages, de forets, de plantations et de plages. En plus des randonnees, je pense que tu aimerais beaucoup te promener dans les sentiers et chemins qui relient les villages de l'ile. On peut le faire a pied, en velo ou a cheval! Tu aimerais cette ile surtout a cause des differents animaux que l'on y trouve. C'est tres facile de les observer et on peut en approcher plusieurs. Nous avons fait une randonnee de 6h pour monter un des flans du Maderas pour atteindre une superbe cascade; c'est la lagune du cratere qui se jette dans le lac via cette cascade d'une hauteur impressionnante!
Des singes hurleurs tres rigolos habitent les flans du Maderas, le volcan eteint. J'ai pu voir et photographier une mere avec son bebe singe! Ils ne sont pas tres gros mais crient tres fort pour impressionner leur entourrage et marquer leur territoire.
Il y a beaucoup d'oiseaux aussi, plusieurs especes, des sortes de geais bleus avec une crete comme des cockatiels qui caquettent comme des perruches, il y a des perroquets verts et rouges et quelques grands oiseaux blancs qui pechent sur le bord du lac. Quelques aigles et des petits faucons completent le paysage visuel dans le ciel. On dit qu'il y a des serpents, je n'en ai pas vu, mais j'ai vu une peau de serpent dans un sentier... environ 1 metre de long et 2 cm de diametre, vu la peau sechee recente qui etait la!
Mais ce que tu aimerais par-dessus tout, a Ometepe, ce sont les lezards! Il y en a des centaines, il y en a partout, il y en a de toutes les couleurs et de toutes les grosseurs! Du tout petit lezard albinos de deux centimetres qui se balade au plafond de la chambre d'hotel a l'iguane vert long comme mon bras et qui grimpe dans les arbres autour, je suis sur que tu aurais un plaisir fou a observer les lezards d'Ometepe. Le plus petit que j'ai vu devait faire a peine 1 cm, 2 avec sa queue! Le plus grand etait plus long que mon bras au complet avec sa queue.
Enfin,je m'en voudrais d'oublier le seul felin de l'ile; Isabelle le chat, qui est fort habile pour pecher du poisson au bord du lac a la pleine lune.
Voila, c'etait Ometepe, une ile sur laquelle j'ai passe quelques jours (sans internet, evidemment)... Je retourne a mon hamac, je pense que la banane que j'ai cueillie hier devrait etre mure a point, j'hesite entre la deguster maintenant ou me cueillir une noix de coco avant...
A bientot,
Ton frere,
Hugues

samedi 16 juillet 2005

Nouveau jouet :)


Vous l'aurez remarque, j'imagine, oui, mes copains de Blogger me permettent desormais de placer des photos directement avec mon texte sur mon weblog... des heures de perte de temps en perspective... hehe...
J'essaierai de ne pas trop abuser, quand meme... (mais ca va etre difficile!)...
...

Voyage temporel - Time travel


Une parenthese pendant cette journee de pause dans notre parcours de l'amerique centrale...
Un voyage temporel. Vous voyez avec ce message une photo en deux volets. Volet de gauche, la photo a ete prise aux alentours de l'ete 1973. Volet de droite, printemps 2005. Il y a donc environ 32 ans entre les deux (je dis environ, la premiere date peut-etre de 72 ou 74, certainement pas apres cela).
Rien de si inhabituel a ce genre de montage, me direz-vous...
Les deux memes personnes sont sur les deux volets, mon pere et moi.
Evidemment, nous avons tous deux vieilli un peu entre les deux, inevitable, malheureusement (ou heureusement)...
Un detail m'a frappe, et c'est pourquoi j'ai fait ce montage en fait, quelques jours a peine avant mon depart pour le Guatemala...
Et ce detail, c'est que mon pere, l'homme qui se trouve a droite sur la photo de 1973, il est un peu plus jeune que l'homme de gauche (moi) sur celle de 2005. J'avais deja raconte a quelques copains comment j'avais des souvenirs precis de mon pere alors qu'il etait plus jeune que je ne le suis en ce moment... eh bien en voici une belle preuve... (cliquez sur la photo pour la voir en plus grand)
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Il y a 30 ans et quelques, donc, j'aidais mon pere a planter un arbre a Roberval.
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Il y a cinq ans, j'etais sur le point de changer definitivement de vie...
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Il y a deux ans, je revenais d'Europe pour m'installer a Montreal...
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Il y a un an, j'ecrivais sur ce blog, je venais de quitter mes eleves de Lloa et faisais 13h de route vers le sud de l'equateur pour y retrouver Suzie pour quelques semaines...
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Dans un an....
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Dans cinq ans...
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Dans 30 ans...

vendredi 15 juillet 2005

7:55 pm, Granada, Nicaragua

Hola.
Nous avons atteint un point aujourd'hui que nous atteignons dans tout voyage prolonge. En fait, Suzie a atteint ce point, pas moi (pas encore, ca viendra). Mais Suz est partie depuis le debut mai, donc il y a 3 mois deja... en fait, hier marquait exactement le point ou elle battait son record de sejour a l'exterieur du Canada... Du meme coup, pas si surprenant qu'elle ait atteint le point ou elle se sent un peu fatiguee.
Ce point de fatigue, il nous est arrive dans tous nos voyages, et il se reconnait par de la fatigue physique, certes, mais aussi emotionnelle et mentale, morale.
C'est un phenomene normal, mais dont on ne parle jamais, ou presque, faute de temps, d'energie et d'interet.
Comme je suis parti depuis seulement (hehe) 40 jours, et n'ai pas encore atteint ce stade dans mon voyage, je peut me permettre d'en parler aujourd'hui.
Sans vouloir paraitre blase, nous experimentons des choses relativement intenses, nouvelles, differentes, parfois impressionnantes et meme merveilleuses... et ce sur une base constante. Ultimement, a la longue, ca fatigue, sans que ca ne paraisse beaucoup.
Etrangement, le seule moyen de se reposer semblerait de revenir quelques jours au pays puisque comme nous y connaissons tout ce qui nous y entourre, c'est la chose la plus reposante que l'on puisse imaginer... mais impossible, ou a tout le moins hors de budget, si on veut continuer encore un bout de temps, alors on compensera...
Il est difficile de prendre des journees de conge en voyage, ou dans le genre de voyage que nous faisons. Difficile de se dire que l'on nbe fera rien de sa journee, pas de visite de sites historique, pas de randonnee, rien de different d'une journee de conge a la maison? Difficile de ne pas se sentir coupable de gaspiller une journee de voyage, une precieuse journee de sejour a l'etranger...
Mais en meme temps, impossible de contourner le probleme, la fatigue, apres 75 jours de sejour a l'etranger, elle est presente et il faut se reposer. Idealement, une journee ne suffirait pas, mais on fera avec...
Sinon, eh bien on ne profite pas de lasuite.
Je me souviens que pour l'Europe, ca avait ete la blague de prendre une semaine de vacances a Corfu, une ile grecque, ou nous avions pratiquement juste fait de la plage... Ca peut paraitre etrange pour ceux qui liront ceci, des vacances pendant un voyage, mais lorsqu'on y pense, nous n'arretons jamais une minute! Hehe... aujourd'hui, nous avons ete au volcan Masaya, au sommet, il y a deux cratere, un eteint et un actif. le cratere actif etait impressionnant, mais bon, apres celui du Telica, plus impressionnant, et plus haut, et tout, il nous a paru moins impressionnant, surtout compte tenu de la fatigue. Bizarre, ou peut-etre pas si bizarre, mais grimpez cinq volcans actifs en deux semaines et tout a coup, la chose vous parait moins merveilleuse !... pas que le masaya ne soit rien, mais bon, nous allons attendre au Costa Rica avant de faire un autre Volcan...
Autre exemple pour illustrer le fait que rien ne s'arrete ici... Nous changeons de ville et donc d'auberge aux deux trois jours, en moyenne, parfois plus. Signification: nous arrivons dans une nouvelle ville, devons nous y orienter en quelques heures, trouver une place ou rester qui correspond a notre budget, ramaser des informations utiles, visiter les sites interessants, nous organiser, nous nourrir selon notre budget encore, et puis decider ce que l'on fera le lendemain, le surlendemain, et si on part, repeter le processus, le tout integre entre les visites. Ca demande une adaptation de pratiquement tous les jours.
dans une culture qui nous est etrangere, meme si on s'y habitue, dans une langue que nous ne maitrisons pas parfaitement, et dans un environnement etranger (la chaleur tellement intense, le bruit absolument constant - au moment d'ecrire ceci, il y a un groupe de musique latino, la tele, les gens autour, les vendeurs dan la rues qui crient, les bus et taxi qui kjlaxonnent, et je suis dans une auberge, pas dans un parc!...)...
Bref, il est probable que les jours qui suivent soient consacres au repos, je pense que Suz en a besoin, je le comprends tres bien, meme si j'en suis pas la, si je me repose aussi, j'en serai gagnant plus tard, repoussant le moment ou je devrai le faire de toute maniere...
C'est un sujet que je n'abordais pas avant, mais qui est partie integrante de tout sejour prolonge, ou voyage prolonge...
J'ai aucune idee si c'est un sujet interessant, mais c'est le sujet que je voulais aborder ce soir, avant de prendre un cafe, de lire quelques pages de Harry Potter Y el Caliz del Fuego (en espagnol, pour me pratiquer) et aller me coucher.. cette nuit, dans un lit partie d'un dortoir d'une vingtaine de lits, mais relativement tranquille, loin de la rue bruyante... hehe... Un tres mauvais film americain double en espagnol joue a la tele, la musique lation se poursuit... une chronique sur l'art de faire du bruit serait plutot pertinente, dans les corconstances...
En esperant ne pas avoir ete devore vicant par les centaines de milliers de moustiques du Nicaragua, je vous souhaite a tous une bonne nuit...

Beisbol

En Amerique Latine, on pense que tous les pays font du Futbol/Soccer leur sport national. Faux. Un pays resiste encore et toujours a l'envahiseur de foot... le Nicaragua, qui se diferentie de ses voisins latinos en choisisant comme sport national, le BaseBall!!
A Masaya, par exemple, il y a un immense stade de Baseball, qui s'appelle le Stade Roberto Clemente, du nom des plus celebres joueurs de la region a avoir evolue dans les ligues majeures d'amerique du nord.
Les fans des ex-expos se souviendront certainement du lanceur Dennis Martinez, lui ausi originaire du Nicaragua. Dans une epicerie de Granada, il y a deux jours, une dame qui nous suivait dans la file a la caisse portait une casquette des expos de Montreal... :)
Les jeunes semblent jouer plus au baseball qu'au soccer, ce qui etonne mais en meme temps fait sourire...
C'etait ma chronique sportive.

jeudi 14 juillet 2005

Photos de Tikal en ligne

Suivez le lien america latina 2005, il y a maintenant une troisieme page de photos... 10 photos de Tikal.
Enjoy!

mardi 12 juillet 2005

Granada, wow!

Hola, du Nicaragua, toujours...
Avons fait la courte route *quelques heures*, reliant Leon a managua, la capitale, puis Managua a Granada, definitivement la plus belle ville du Nicaragua pour le moment.
Enfin, Granada est la plus belle ville de l-amerique centrale apres Antigua, en fait.
J-ai hate de me lever demain matin pour visiter la ville, et aller au marche d-artisanat de Masaya, et juste flaner et prendre des dizaines de belles photos!
Granada est une ville de perspective, superbes vues, belle architecture coloniale, jolies couleurs vives, grandes eglises et cathedrales, ambiance relaxe...
Je sens que nous allons passer plusieurs jours a Granada et aux alentours.
Il y aurait des belles plages dans les environs, en plus, puisque Granada est sur le Lac Nicaragua, mais pas tres loin de l-ocean pacifique!!!
Ah, parlant du Lac, il s-agit du 10e plus grand lac au monde! Et en plus, pour un gars qui vient d-un lac comme moi, il y a un lien entre le lac st-jean et le lac nicaragua... une espece de poisson d-eau sale y a migre et s-est adapte a la vie en eau douce... au lac st=jean, c-est le saumon, aujourd-hui d-eau douce appele la ouananiche, et ici, au nicaragua, c-est une race de requin!!! Les seuls requins d-eau douce au monde, hehehe... je tenterai de jouer la prudence en baignade hehehe...
a plus...

lundi 11 juillet 2005

Randonnee au Telica

Hola.
Un peu fatigue, le Hugues qui ecrit ceci, a 5h du soir ce lundi. Hier matin, 5h du matin, debout, pris tout nos affaires, check out de notre auberge, filons au Quetzaltrekkers, ou nous avions signe pour une randonnee de groupe au Volcan Telica.
36 heures plus tard, sommes de retour, un peufatigue, mais content, c'etait superbe. Nous avons campe sur les flans de ce volcan actif, avons ete meme jusqu'au bord du cratere, avons regarde la lave au fond du cratere... pris des zillions de photos, je placerai ca un moment donne sur ma page de photos...
Nous etions neuf dans notre groupe, plus deux guides. Premier Guide, Michael, originaire de la Floride, volontaire ici depuis 3 semaines. Il faut dire que Quetzaltrekkers organise des randonnees pour backpackers et s'occupe d'enfants de la rue, les profits vont donc a des activites pour ces enfants et tous les gens travaillant a Quetzaltrekkers le font benevolement. D'ou le guide floridien. Second guide, Gabriel, un Nicaraguayien (?) originaire de Leon, un de ces enfants de la rues dont s'occupe le groupe, ce guide a 11 ans, 12 peut-etre mais connait la montagne et les environs comme le fond de sa poche.
Bus vers San Jacinto, pres du volcan eteint Santa Clara. Nous sommes a environ 5h de marche du Telica, avec une elevation d'environ 1600m. Une bonne randonnee.
En atteignant le cratere, nous avons ete emerveille par tant de puissance, evidemment, sans compter que nous marchions alors depuis un vingtaine de minutes dans un veritable champs de rochers dont la taille variait entre la balle de ping pong et une petite voiture. Chacun de ces rochers ayant ete crache dans le passe par le cratere du volcan.
Apres cette premiere visite au telica, nous sommes redescendu dans un pre, l'ancien cratere du volcan en fait, environ 100m plus bas, ou nous avons installe le campement, tentes, filets, etc.
Puis, visite au volcan avant la nuit, pour voir la lave au fond. Tres impressionnant, mais aussi tres effrayant en meme temps. Au bord du vide, une sorte de falaise de 200 m qui descend a la verticale directement dans le fond du cratere ou bouillent des roches. Irreel de se tenir la.
Retour au camp, souper, puis feu de camp (avec guimauves, hehe), puis dodo, puis tempete, puis pole de tente qui cede et qui dechire l'abri anti-pluie, puis reparation de la tente avec les moyens du bord, puis reorganisation de notre tente, puis dodo, ouf.
5h du matin, reveil, puis ascension du flan du volcan pour voir le lever du soleil de la-haut. De toute beaute. On se sent grand et petit a la fois.
Puis, derniere visite au cratere, bebye, puis on leve le camp, on dejeune, et on commence la descente.
4h plus tard, retour au niveau de la mer, ou presque, 1h plus tard, retour a San Jacinto, ou on deguste un bon repas local. Miam.
Puis chicken bus vers Leon, completement full de monde, on fait le trajet debout malgre une petite fatigue... hehe. Puis retour au bureau de quetzaltrekkers, adieux au groupe (constitue d'une suisse, de nous deux quebecois, de deux americains, trois britaniques et une francaise) et retour pour chek in a l'auberge, douche, sieste, repos, puis epirceir pour souper a l'auberge. Tostadas et salsa avec una cerveza ;)
Une pause internet en route (un des americain du groupe est assis et tape un mail a ma droite :) et a demain... je sens que je vais bien dormir ce soir :)
Photos du Telica a venir.

samedi 9 juillet 2005

Tikal

Je vous l'ai dit, je ne sais pas comment exprimer toute la splendeur de ce que j'ai vu a Tikal. C'est definitivement un des sites les plus impressionnants que j'ai vu dans le monde.
Tikal, ce sont les ruines d'une Ville-Etat qui a prospere pendant pratiquement un millenaire, avec une population directe et environnante estimee a 100 000 personnes. Les mayas etaient visiblement tres bien organises, avaient leur systeme d'irrigation, un minimum de planification urbaine (parfois on dirait meme plus que les gens d'aujourd'hui en amerique centrale :)), leurs croyances, leurs temples, et leur systeme d'ecriture aussi.
Les mayas de Tikal n'etaient pas tres portes sur l'ecriture et les arts, contrairement a ceux vivant a Copan, qui ont laisses derriere eux leur histoire detaillee (et les plus longs textes de hieroglyphes de la meso-amerique) et des oeuvres surprenantes.
par contre, les Mayas de Tikal etaiens des architectes absolument genial pour leur epoque.
Visiter Tikal fait penser aux pyramides d'egypte, tiens. meme si je ne suis jamais alle a Gizah, c'est l'impression que j'ai eue.
Tikal n'est pas une petite place avec deux ou trois roches en guise de ruines. Visiter Tikal a notre gout nous a pris plusieurs heures - nous sommes restes sur le site plus de 10 heures en tout. Et nous avons bien du marcher environ 15-20 km en tout pendant notre visite.
Tikal a ete construite et a evoluee sur plusieurs siecles. les plus grandes pieces, qui sont aussi les plus impressionnantes, sont des temples, en forme de pyramides a quatres cotes, avec des chambres tout en haut et des marches sur la facade. Sur le site actuel de Tikal, il est possible de voir patiellement ou totalement 6 de ces temples, et il est possible de grimper pres du sommet de 3 d'entre eux.
Notre premier temple a ete le temple IV, qui est le plus haut. Il est situe en retrait de la place centrale (qui somporte les temples I et II qui se font face et une acropole, le tout est a couper le souffle).
Du haut du temple IV, tout ce que l'on peut voir c'est la jungle, qui a repris sa place depuis des centailes d'annees a Tikal, et le haut des autres temples.
Si vous voulez voir une vue du temple IV, louez Star Wars (le tout premier, sortie en 1977), vers la fin, quand les X-Wings et Luke s'evolent de la base rebelle pour attaquer l'Etoile Noire, ils partent de Tikal! la prise de vue (si j'ai bonne memoire) est celle du haut du temple IV, et on voit les sommets des templs I, II et III devant nous...
Nous y etions vers 5h15 du matin, apres notre randonnee d'une demie heure dans la jungle, en pleine nuit, pour pouvoir assister au reveil de la jungle du haut des airs.
Si ce reveil est une experience inoublaible, le fait de se retrouver pratiquement tout seul a Tikal avant que les touristes n'arrivent sur le site nous a aussi permis de profiter de beaux moments qui auraient ete impossibles autrement. C'est ainsi que nous avons pu prendre des photos de la grande place, si impressionnante, sans le moindre touriste autour de nous ou autour des monuments. Il en a ete ainsi de presque la moitie de notre avant-midi, puisque la plupart des touristes arrivent par les bus de 9h et 10h, c'est a dire cinq heures apres notre entree sur le site.
Prendre notre dejeuner de la plate-forme du temple II avec le superbe (et le plus ancien) temple I devant nous est aussi un moment que je n'oublirai jamais. Les sons de la jungle nous entourraient, nous avions comme seuls compagnons quelques oiseaux au plumage jaune, des perroquets qui bavardaient plus loin, et les hurlements de quelques singes. Un toucan s'est adonne passer par la pendant que nous mangions, en un vol lent et regulier, il est passe tout pres du sommet du templs II ou nous etions, ses couleurs maginfiques brillants dan la clarte du matin.
Plus tard, nous allions visiter le site entier, grimper toutes les structures permises, prendre des dizaines de photos mais surtout, nous impregner d'¡une certaine magie qui couvre encore Tikal malgre le tourisme. Une partie des structure est toujours enfouie sous quelques centimetres de brousse, une bonne partie du site demeure donc a decouvrir, la brume qui nous a accompagnee toute la journee jetait ici et la un manteau de mystere et de mysticisme sur cet endroit isole. Nous avons pu voir des singes jouer dans les branches au-dessus de nous, des perroquets se quereler verbalement, des insectes plus grands que nature (pas que ca soit l'experience la plus plaisante pour votre serviteur, mais bon, si on veut etre depayse...), et une sorte de petits renards bleus et taquins, toute cette faune etant les nouveaux habitans de monuments construits par une civilisation il y a plus de deux mille ans.
On sent le temps a Tikal, lorsque l'on s'arrete a comtempler un masque gigantesque sculte dans la roche il y a plus d'un millenaire, on se sent petit, mais intemporel a la fois. J'avoue avoir ressenti des frissons dans le dos a realiser que les gens qui ont travaille a construire ces temples immenses n'etaient plus de ce monde depuis si longtemps. A leur epoque, ils n'avaient aucune conscience d'eriger un site qui deviendrait un des plus importants sites du genre au monde. Incroyable.
Et tout aussi incroyable le fait que Petit Hugues Morin, fils de Jean-Eudes et Gisele, de Roberval, au Lac St-Jean, foule ce site millenaire, et converse avec les descendants de singes qui ont connus les mayas qui travaillaient a eriger le templs II ou j'ai pris mon petit dejeuner.
Je me demande si le toucan avait des ancetres de l'endroit aussi...

Dear Claire

Dear Claire,
It's raining outside, so i'm taking a few minutes to write again.
I'm in Leon, Nicaragua. So far, what I've seen of the country is really different of what I saw of other countries in central america.
As I walked the streets of Leon this morning, I've notice that even if the town looks like any other latino town, there's little differences here and there that explain the general feeling of being somewhere else totally.
Sharing the streets with old cars and half-destroyed taxi and the usual street vendors are the horses. People are going on with their business on horseback on the cobblestone streets, and most of the hardware and material is carried by horses.
A few kids were asking for money beside the big lady selling slices of watermelon and mango on the sidewalk.
The street smelled a mix of fresh fruit, rotten meat from yesterday's market and smoke coming out of the old mufflerless bus. Curiously, these bus are the only thing that are making real noise around, Leon is surprisingly quiet for a latino town.
A couple of days ago, my small calculator died. I'd bought it in a dollar store in Montreal for about a dollar and a half. So as I walked the streets toward el centro, I kept an eye open for vendors of all kind. After a couple of minutes, I passed a woman selling tortillas and another one selling some kind of strange little green fruits. A young woman was putting together a little table in the sidewalk to sell jewelery. At the corner, there was a cell phone store, looking brand new and advertizing some new package. Looked totally out of place to me.
I crossed the street, eyeing another girl selling watches. Beside her, a light brown dog was sleeping. no particular race, the average dog, but this one has a really bad wound on his back, only half healed and I could partly see a bone pointing from the wound. It doesn't seem to bother the dog that much, though.
The woman didn't have any kind of calculator, so I continued. I had a view of the Cathedral and the Parque central, so I was roughly about four blocks from the center.
A taxi honked while passing me, it was empty, of course. Taxi here tended to honk at gringos all the time, trying to get our attention. Another chicken bus passed by and filled the street with dense dark smoke which lasted for a couple of minutes.
A young woman with her trhee kids passed in front of me, all tighed together on a small bicycle. The oldest kid, a boy, had a old little backpack with Winnie the Pooh on it. I passed by a kiosk in the sidewalk selling CD's. Strangely enough, his sound system played a song by Avril Lavigne. Made me smile to remember i saw her show in Vancouver a few months ago. From here, the memory seemed to come from another life entirely.
I was now at a corner and I crossed the avenida toward some more street vendors. More fruits, more watches, some razor blades, daily paper, little source water bags, live goats, and now, small calculators.
I asked to see the smallest one, a simple yet perfect little calculator, sunshine powered. I tried it, asked for the price and bought it for 20 cordobas, which is about a dollar and a half, an interesting enough price for me and a good price for the woman who sold it to me.
I reached another corner, now two blocks from the centro, ans was standing in front of La merced, a huge church. A couple guys were working the front with fresh white and blue paint. I took a couple of pictures, not that sure it was real great shot, and I stood there for a while, just watching the guys repainting the church.
As I was deciding for another shot, from beside the church, I realised that the sky was darker now. I haven't noticed before, but dark clouds filled in really quickly.
I decided to go back toward my hostel, since I haven't brought my umbrella, and I had to wtop by some kind of agency to sign up for a volcano hike that i wanted to do. The guys at the agency are all volunteers and all the money that tourist spent for the hike is going to help street kids.
After a couple minutes, I reached the agency and signed up. Then, the rain hitted. Hard. I was maybe three minutes by walk from my place, way too long if you don't want to ended up soaking wet.
So, passing between horse carriages, I jumped inside an internet cafe trapped between the supermarket and some harware store that use the typical horse-delivery system. And I tought that I could write to you my friend.
So I did, and I will, again, soon.
With love,
Hugh
xx

vendredi 8 juillet 2005

Tempete tropicale?

Je viens de lire que l'ouragan Dennis frappait les caraibes? No shit.
Ici, en tous cas, meme si je ne peux juger que sur deux jours, on a eu deux immenses tempetes pendant ces deux jours, absolument incroyables, presque effrayantes tant la nature demontre de la puissance. Impressionnante meteo...
J'imagine que nous sommes trop loin de la mer pour avoir eu la queue de Dennis, mais ce n'est peut-etre pas impossible, je ne connais que peu de choses a la meteo, je dois avouer :) Sauf que s'il pleut au Nicaragua, il pleut, c'est pas des blagues!!

Guatemala-Honduras-El Salvador-Nicaragua!

Je n'ai pas le temps d'ecrire les details que je voudrais partager sur Tikal et Copan, les deux importants sites Mayas visites au nord du Guatemala et l'ouest du Honduras. J'y reviendrai.
Nous avons descendu la cote est du Guatemala en route vers le Honduras et nous sommes arretes dans deux villages du Rio Dulce. Le premier, typique village guatemalteque, musique salsa ou reggaeton a pleine tete dans les rues, bruit, autobus plluant, malgre la petitesse de la place. De la, avons pris un bateau vers Livingston, sur la mer des caraibes. Totallement different. Plus de musique a tue-tete, mais un reggae incessant dans tous les bars (volume normal, toutefois)... rythme de vie tres different, tres relax, lent, noix de coco et culture creole, ou plutot, un melange de creole , d'aglais (influence du Belize tout pres) et d'espagnol. Un mix tres rafraichissant et une superbe vue sur la mer!
Apres notre passage de quelques jours au Honduras, nous sommes entres au El Salvador, et avons passe deux jours dans sa capitale.
Intense. San Salvador est une grande ville assez typique de ce que l'on voit ici, en amerique centrale, ou encore en amerique du sud. Par contre, son Centro (centre-ville) est le plus incroyablement intense que j'ai vu a date. Suzie me dit que Lima etait pas aussi intense, et j'ai pour ma part vu Guatemala et Quito, qui sont de la petite biere a cote de ca.
Imaginez tout le bruit, la pollution, la salete, les dechets, les edifies deglingues, les voitures et bus completement finis depuis 20 ans mais qui roulent encore, imaginez tout ce que vous pouvez de senteurs melanges (sueur, fruits, dechets, friture, chaleur)... prets? Multipliez tout ce que vous avez imaginez par dix, et je ne pense pas que vous ayez une image qui approche la realite du centro de San Salvador! Intense, pas d'autres mots.
Par contre, le reste de la ville est un melange habituel de classicisme latino et de modernisme (centre comercial avec cinema - nous avons vu War of the worlds - Daniel, c'est La Guarra de los mundos, ici! :))) et San Salvador est une ville tres agreable une fois que vous avez survecu a son Centro (qui n'est meme pas particulierement beau, en plus!)...
Sommes arrives apres 15h de bus a Leon, Nicaragua. Nous y sommes depuis seulement une journee, donc impossible de prendre le pouls de l'endroit pour le moment.
Premiere impresion: pauvrete, tres tres pauvre comme pays, on dirait, a juger par une grande ville et le passage dans la capitale hier... Beaucoup de pauvrete. C'est juste une premiere impression, donc on vera, mais pour le moment, je suis a des annees-lumieres de l'Equateur et tres tres loin du Guatemala.
A suivre...

La terre tourne, n'est-ce pas?

Hola todos...
Je vous invite a me donner des nouvelles de vous et du reste de la planete par e-mail, si jamais vous avez l'occasion... toutes nouvelles est le bienvenue, puisque j'avoue que l'amerique centrale n'est pas l'endroit ideal pour se tenir informe de ce qui se passe dans le reste du monde. On entends des choses (attaque terroriste sur Londres????) sans trop connaitre les details, l'internet est souvent lent, difficile d'acces, dispendieux, ou les trois a la fois :)...
Je vous reviendrai sur Tikal et quelques autres sites visites dans le sud est du Guatemala et au Honduras... Nous sommes presentement au Nicaragua, avons traverse en deux jours El Salvador, mais en prenant les choses relax... :)

lundi 4 juillet 2005

The Dan Brown effect!

Hey, I talked already about Dan Brown on this journal, but today, it's something else.
I read the DaVinci code and Angels and demons already, but since i liked the books, cathy, a friend fro mvancouver, gave me the two other ones by the same writer, to have some reading on my next trips... so I had with me Deception Point and Digital Fortress. I read Angels and demons on my way to San Francisco a few months ago, and it was not my copy of the book, but Stephen's copy (Suzie's brother). After I told Suzie the book was good (especially if you like DaVinci Code), she took Stephane's copy with her to Guatemala and was reading it while i was on Digital Fortress...
Whay talking about that?
Well, you know, backpacking is about traveling with only the essential stuff, travel light, with a little pack containing all your belongings...
Than, at one point, I realized that if we would have had a copy of The DaVinci Code with us, we would have been the only backpackers in the world to carry with us the complete works of Dan Brown!! :)))) I thought it was funny...
(anyway, now, we lost one, since Suzie finished her Angels and demons while I was reading the two other ones, so she still has some reading, and I don't... so today, i exchange one of our Dan Brown for a Ridley Pearson in a local book exchange in Santa Rosa de Copan.)

Nouvelles photos - New Pics!

Si vous suivez le lien intitule Latina America 2005 a votre droite, une nouvelle page de photos y est disponible des maintenant!

If you follow the link Latina America 2005, there's a new page of pictures available right now!

More to come, bientot plus de photos!!!

dimanche 3 juillet 2005

Tikal - avant la visite...

Ok. Tikal. Big Deal.
Je ne sais trop par ou commencer pour vous parler du site de Tikal.
Tikal est assurement une des plus impressionante place que j'ai visite dans ma vie. je pense que c'est un bon depart pour vous situer.
Tikal etait une ville Maya. Nous parlons d'une epoque grosso modo qui va de 700 avant J.C. a environ 900 apres J.C.
Tikal n'est pas si facile d'acces. Il n'y a plus aucune ville pres de Tikal aujourd'hui, alors le premier choix est de partir des environs de Flores, une ile du lac peten, tot le matin (genre 5h) et se rendre a Tikal, visiter, et revenir le soir apres la fermeture du parc/site archeologique. Seconde option: coucher a Tikal, ou il y a a l'exterieur du site/parc trois hotels... mais c'est cher, tres cher.
Nous avions lu que Tikal est un site archeologique si grand et etendu, qu'une seule journee etait a peine suffisante pour le parcourir. Afin d'eviter une nuit improvisee avec rien sur nous comme a Semuc Champey, nous avons donc decide d'aller passer la nuit pres du parc et d'etre fin pret des le matin a l'ouverture, vers 6h, avec 12 devant nous avant le bus de retour. Mais il y avait la question du budget.
Une facon de contourner le probleme a ete de laisser nos backpacks dans un locker a Flores et de voyager avec l'essentiel pour passe la nuit a Tikal et la journee du lendemain. le coucher le moins cher a Tikal, c'est le Hamac, a l'exterieur de l'auberge, qui est deja plus cher qu'un lit normal dans une chambre privee ailleurs au Guatemala! Nous avons donc opte pour cette option, qui nous permettait egalement d'arriver en fin d'apres-midi pour reserver le hamac, et visiter une partie du site avant la fermeture, nous donnant donc plus d'une journee de visite pour notre billet.
Petite precision sur le coucher toutefois: Tikal est eloigne des centrs urbains, c'est meme eloigne de tous les petits villages, Tikal, c'est en pleine jungle. les habitants de Tikal, aujourd'hui, ce sont des oiseaux, des singes, et des jaguars, sans parler des millions de moustiques et insectes divers.
Il va sans dire que passer la nuit dans un hamac, en pleine jungle, ca a ete une experience inoubliable! Essayez juste d'imaginer le bruit incessant des insectes, des cris de centaines d'oiseaux, des hurlements des singes marquant leur territoire, et vous serez peut-etre capable d'imaginer 10% de ce que nous entendions.
Ajoutez a ca la plus grosse tempete dont j'ai ete temoin de ma vie, je pense bien. Bon, ici, quand il pleut, il pleut, c'est pas des blagues et nous sommes dans la saison des pluies, alors parfois, ca tombe et raide. Mais avant Tikal, jamais je n'avais assiste a un tonnerre et des eclairs aussi forts et puissants et si proches de nous! jamais je n'avais vu pareil deluge durer des heures et des heures!
L'orage (un euphemisme!) a commence vers 5h du soir, quelques heures apres notre arrivee. Nous nous sommes refugies dans le resto de notre auberge pendant quelques heures, jouant a Quelques Arpents de pieges avec un vieux jeu anglophone laisse la par des touristes il y a des annees (sans de, il a fallu improviser une systeme avec des cartes a jouer). Nous avons mange un morceau, puis nous nous sommes couches dans nos hamacs vers 9h pm. Il pleuvait toujours abondamment, nous avions notre hamac, et un filet a moustique, beaucoup de vetements pour ne pas se faire devorer vivant par les moustiques, et de l'insecticide en masse! :)
parlant insecte, juste avant de s'installer dans nos hamacs, j'ai du forcer un insecte a quitter le filet couvrant le hamac de Suzie, et cet insecte avait un exosquelette d'au moins deux centimetre carre! Toute une bestiole! Si j'avais tendance a exagere, je dirais que j'ai deja vu des chatons plus petits :) hehe... mais disons serieusement que la chose etait de la taille d'un petit mulot!
Le parc de Tikal ouvre officiellement a 6h am. mais si vous engage un guide local, qui verse une partie de ses frais aux gardes en guise de pots de vin :), vous pouvez entrer en pleine nuit, vers 4h30 du matin, faire une randonnee dans la jungle avec une lampe frontale, alors que toutes les creatures du parc dorment (ou presque), et filer vers un imposant temple, le plus haut temple de Tikal (64 metre de haut) et ygrimper pour y voir le jour se lever. Et en realite, c'est d'entendre le jour se lever, la jungle se reveiller qui est une experience absolument unique et merveilleuse. Le concert est absolument poignant. les singes hurleurs qui se reveillent et hurlent le plus fort possible pour marquer leur territoire est un son que je n'oublierai jamais.
Par la suite, nous avons entrepris notre journee a Tikal. Nous y avons vu beaucoup de merveilles, mais j'y reviendrai dans un autre message...

Maya connexion in a mini-van...

Sometimes, things aren't going as planned.
As I wrote here yesterday about the McDonald's effect, we had to spend an extra night in Semuc Champey to really have a chance to enjoy the site.
The next morning, on our way back in Coban, we needed to take a transport from Semuc to Lanquin, where we wanted to visit the caves of Lanquin, then take another transport from Lanquin to Coban.
After we've waited for two hours and a half, we finally took a little camionetta and rode standing on the back platform for about half an hour, getting banana tree leaves in the face once in a while :)
And after our visit to the Lanquin Caves, we waited another hour or so before catching a mini-van heading to Coban. Here, transports are never full, they never say no, sorry, we're full, wait for the next one, since they want you to pay them, not the next one, because everyone is independant and make his own money. So, even if the mini was already packed, they welcomed us in for a two hours ride to Coban.
This type of minivan is built to carry about 12 people. With a coupl extra seats design locally and fixed to the mini, lets say it's easy to ride with 16 passenger and a driver.
On the mini from Lanquin to Coban, we were 26 people all together packed in. Twenty six. Suzie, me and 24 mayas, not speaking spanish, but a language called Quechi'.
I beleive that if one day, i'm doing a trip with less space, I'd better ride in the glove compartment! :)
Anyway, actually, it was quite and experience in itself. First, the ride on the platform, and then, the mini, so packed that for the first 20 minutes or so, I was riding halfway out by the window, so i had more "room" and more air as well. but unfortunately for me, it started to rain and I had to get myself all inside for the rest of the trip.
Since it was raining, a tiny layer of fog quickly appears on the windows. A few maya girls were putting their fingers on it to make some drawings. At a stop, I decided to draw a little cat face, with moustaches and pointed ears and they really liked it! After, they spent more than half an hour trying to reproduce it, but without great success! In a way, we kinda connected during the trip, without having to talk...
Outside of the mini, the landscape was going by, I felt it was like a little timeless moment in my trip, listening to the little maya girls laughing at their try to draw a cat face on the window, looking at banana trees, I was nowhere near anything I really knew before and so, after all, that ride ended up worthing every penny I was spending being there.

samedi 2 juillet 2005

L'effet McDonald's

Hehe...
Prometteur, hein?
L'histoire est simple et s'inspire d'un truc de voyage que j'avais lu quelque part dans un guide, bien avant mon voyage en Europe. L'auteur, dont j'ai oublie le nom, mentionnait qu'il y avait un moment dans tout voyage, ou une journee ou tout allait plus mal, ou bien que vous n'arriviez pas a trouver de la nourriture pour une raison X, ou encore que vous manquiez d'argent pendant une journee avant de trouver un guichet, bref, vous avez faim, ca va mal, vous etes deprime, et vous voyez, au loin, un McDonald's, avec ses typiques arches dorees, et vous vous sentez a la maison, comme rassure que tout ira bien, et une fois votre argent en poche, vous vous precipitez au McDo et degustez ce que vous ne mangez meme pas si souvent chez vous!
Bon, pourquoi je vous parle de ca?
Eh bien parce que c'est vrai.
Je l'avais experimente a deux reprises en Europe, a petite dose, disons, puisque le budget entrait en ligne de compte pour deux backpacker n'ayant pas de grandes richesses se retrouvant dans une vilel ou tous les restaurants semblent hors de prix sauf le McDonald's!
Pourquoi maintenant? Hehehe... parce que j'ai experimente le total effet McDonald's il y a quelques jours.
Nous etions a Coban, Guatemala, et nous avions decide de faire une expedition d'une journee pour aller voir les chutes spectaculaires du parc de Semuc Champey. En theorie, il etait possible de se rendre d'abord dans la petite ville de Lanquin, a deux heures de Semuc, puis de la, filer par un autre transport a Semuc, visiter le parc, se baigner dans les cascades que forment cette rivieres, et revenir vers Coban en fin de journee.
Mais. Mais nous sommes en Amerique centrale, ou tout est different et ou l'information est difficile a obtenir (j'y reviendrai demain).
Mais. Mais le bus qui devait partir a 8h am est finalement parti a 9h. Mais ca prends finalement plus de 2h pour se rendre a lanquin, ou vous attendez avant le reste du trajet pour Semuc.
mais. mais vous apprene que le dernier bus de retour de Semuc n'est pas a 3h30 mais 2h30... Bref, apres avoir paye les transports et l'entree sur le site, vous vous ramassez devant un choix: visiter a la hate et partir apres seulement deux heures sur place, ou bien rester pour la nuit dans une auberge de Semuc et repartir pour Coban le lendemain...
Ce que nous avons fait, heureusement, puisque le site de Semuc, absolument spectaculaire, offre aussi des randonnes interessantes dont une qui offre une vue unique, un spectacle a couper le souffle, donc nous n'avons pas regrette d'etre reste sur place pour la nuit.
Mais.
Mais nos choses etaient a Coban, nous etions parti avec un sac de jour, l'essentiel pour une expedition de la journee, donc avec peu de choses... et peu d'argent! Bien assez pour aller a Semuc, revenir et visiter, mais soudainement, vous avez a payer une chambre d'auberge, un souper, un dejeuner, un diner en route de retour... et une autre visite, les grottes de Lanquin, un MUST si vous passez par lanquin par hasard :) Pas de guichet a Semuc ni Lanquin, il s'agit de places reculees accessibles par minicamionnettes seulement, sur une route de terre qui serpente tellement que faire les 9 km qui separent Lanquin de Semuc prends une demie heure!!!!
Donc, nous avons fait ca, mais en ayant peu d'argent, a un moment, nous avons sacrifie le diner du lendemain pour payer les grottes et une bouteille d'eau. Nous sommes revenus a Coban en fin d'apres midi, completement vides par nos deux jours, et avec 1 Quetzal en poche, soit environ 33 cents canadiennes! (heureusement, a Semuc, nous avons trouve un telephone pour appeler et prevenir notre hotel de Coban de rien toucher, que nous gardions la chambre mais revenions seulement le lendemain!)
Et nous avions faim! De retour a l'hotel de Coban, nous avons vu le McDonald's tout pres, et nous nous sommes payes un festin tres cheap mais c'etait succulent! :)) Hehehe... je ne me souviens pas avoir tant aime manger du McDonald's de ma vie ! :) Meme apres coup, en y repensant, je me souviens de l'effet produit!
Voila, en un mot comme en cent, c'etait delicieux!!
C'est ca, l'effet McDonald's.
Je vous raconterai le trajet Lanquin-Coban un peu plus tard... il explique en partie notre fatigue! :)