vendredi 27 octobre 2006

Un automne de (dix) bons films!

Ce n’est un secret pour personne; j’adore le cinéma.
Or quand on aime beaucoup le cinéma, on voit beaucoup de films, et quand on voit beaucoup de films, on fini par en voir beaucoup de bons, mais aussi plusieurs mauvais.
Pourtant, cet automne, on dirait que j’ai le choix heureux; j’ai vu bien plus de très bons films que de mauvais. En réalité, je ne crois pas avoir vu un mauvais film. Au pire, j’ai vu des films moyens, mais le nombre de films de grande qualité de l’automne me surprend tout de même, puisque la saison n’est pas renommée pour offrir le meilleur choix de l’année. Bref, je recommande chacun des films qui suit; ils valent amplement le prix de leur billet ou de leur location DVD.

Je crois que tout a commencé avec Scoop. Le film avait tout pour me plaire, puisqu’il s’agit d’un film de Woody Allen, un de mes réalisateur fétiche, et qui met en vedette Scarlett Johansson, définitivement mon actrice fétiche des dernières années (depuis Ghost World, en fait). Excellente petite comédie sur la thématique de la culpabilité et de la paranoïa sur fond de fantastique et de magie, Scoop est un bien agréable moment à passer avec des amis dans une salle de cinéma. Hugh Jackman joue avec une ambiguïté fort amusante. Même si son scénario n’est pas aussi fin que Match Point, Scoop fait montre d’une très belle maîtrise côté réalisation, et les décors londoniens réussissent décidément bien à Woody. Pour l’anecdote, je note que Scarlett et Jackman sont deux acteurs que j’ai rencontrés au Fifth Avenue de Vancouver à l’époque où j’y étais gérant, mais rien ne dit qu’ils s’étaient rencontrés auparavant.

Si j’ai vu All the King’s men avant sa sortie, c’est grâce à mon amie Karin, qui avait des billets pour cette projection spéciale. Un film sérieux, qui démarre vite sans hésiter à vous laisser en arrière sur votre siège, en train de tenter de comprendre qui est qui et qui fait quoi, surtout en version originale où tout le monde a un accent du sud des Etats-Unis d’il y a 40 ans! Un thriller politique fort et efficace, dérangeant et solidement interprété par Jude Law et Sean Penn, entre autres. Pas facile, comme film, ni pour les paresseux intellectuels!

Hollywoodland est probablement le film le plus faible du lot (ce qui est beaucoup dire sur la qualité de l’ensemble, puisque j’ai bien aimé ce film malgré ses quelques défauts). Sa plus grande faiblesse est l’incapacité de son scénario de fournir une conclusion ou une piste de solution qui puisse satisfaire le spectateur. J’ai accepté ce parti pris des cinéastes, et pu apprécier l’ensemble, qui est bien raconté, intrigant, et fort bien joué par Adrian Brody, Ben Affleck (oui, oui) et la québécoise Caroline Davernhas qui fait montre d’une belle présence à l’écran. Ce film, qui raconte le mystère entourant la mort de l’acteur qui jouait Superman à la télé dans les années 50, est en fait une sorte de film sur Superman bien plus intéressant que Superman returns de l’été dernier.

The Black Dahlia allait devenir un de mes films favoris de 2006, tout simplement. Il avait tous les ingrédients pour le devenir, mais allez savoir si les ingrédients vont bien prendre ensembles! Eh bien dans le cas de cette histoire polar hardboiled bien ficelée – adapté d’un roman de James Ellroy, lui même tiré d’un fait divers - et aux dialogues acérés, réalisé par Brian DePalma et avec Josh Hartnett et Scarlett Johansson, la sauce prend solidement. Visuellement superbe, et avec des plans d'uen grande beauté cinématographique, c'est un film à voir, et à revoir et à revoir, tellement il y a de quoi se mettre sous l’oreille et les yeux. C'est dense et complexe et profondément satisfaisant comme expérience cinéma.

The Last Kiss avait deux avantages pour lui; premièrement, j’aime bien Zach Braff, acteur sympathique et talentueux, surtout depuis que j’ai vu l’excellent film Garden State suite à une suggestion de mon amie Claire Wilkinson. Ensuite, un scénario de Paul Haggis, le très talentueux scénariste derrière Million dollar baby et le chef d’œuvre Crash. Si The Last Kiss n’atteint pas les niveaux des scénarios précédents de Haggis (je soupçonne le tout d’être en fait un scénario précédent qui n’avait pas trouvé preneur auparavant), le film n’en demeure pas moins très agréable et une belle variation sur les relations amoureuses ou l’idée que l’on s’en fait… et sur l’impossibilité de revenir en arrière, le tout, sans tomber dans le mélodrame mielleux et indigeste.

Renaissance est un film dont la simplicité du scénario polar futuriste aurait mal passé s'il ne s'agissait pas d'animation, et d'un genre d'animation plutôt rare au cinéma, en plus d'être tout en noir et blanc (et non en teintes de gris). Finalement plutôt intéressant malgré quelques longueurs, l'intrigue nous intrigue plus que l'on ne prévoyait au départ, et les qualités du film nous gardent attentifs et intéressé. Évidemment, comme c'est très bien fait, les effets de réalisation qui s'amusent avec l'animation font de son visionnement quelque chose de fort agréable à regarder sur grand écran.

Marie-Antoinette a fait couler beaucoup d,encre suite à sa présentation controversée à Cannes. J'avais lu plusieurs critiques dures, voir assassines, plusieurs modérées, et quelques bonnes. Je ne savais donc trop à quoi m'attendre, mais désirais à tous prix voir ce troisième film de Sofia Coppola, dont j'avais adoré les deux premiers films (Virgin Suicide et Lost in Translation).
Marie-Antoinette, de mon point de vue, est un excellent film pour ce qu'il est. Je pense que les critiques qui n'ont pas aimé voulaient tout simplement voir un autre film, pas celui-ci. Il offre une vision particulière et personnelle de Marie-Antoinette, et cette vision est teinte d'influences toutes aussi personnelles; qu'elles soient visuelles, musicales, stylistiques... Pour moi qui ai visité à la fois le Vienne natal et le Versailles habité par le personnage, qui ai visité sa cellule à Paris, et qui ai lu sur elle, ce film est définitivement intéressant. Je n'ai pas étudié Marie-Antoinette depuis mon tout jeune âge, donc je n'avais pas une si bonne image du personnage incrustée en moi. Cette ouverture explique peut-être ma capacité à m'adapter à la Marie-Antoinette jouée avec beaucoup de talent et de présence par Kirsten Dunst - dont je ne suis pas toujours un fan. Et mon ouverture au cinéma en général m'a peut-être aidé à apprécier l'audace de certaines décisions créatives, comme l'usage occasionnel de musique contemporaine par exemple. Sofia Coppola signe donc une 3e film original et personnel qui m'a beaucoup touché et beaucoup plu. Chapeau!

Cet après-midi, j'ai vu coup sur coup, en programme double, The Illusionnist et The Prestige.
Il s'agit dans les deux cas de films sur la magie, qui peuvent ou ne peuvent pas tomber dans la science-fiction ou le fantastique. L'un demeure finalement réaliste mais erre à nous fournir une explication finale sur un élément essentiel, alors que l'autre, qui nous explique pourtant tout avant le générique, relève finalement de la SF! Un paradoxe assez intéressant à voir dans une seule journée! Les deux films partagent de grandes qualités de réalisation, de scénario et d'interprétation (Edward Norton et Paul Giamatti dans The Illusionnist; Christian Bale, Hugh Jackman et Michael Caine dans The Prestige). De plus, ils offrent tous les deux une intrigue plus sombre qu'il ne paraît de prime abord et une finale à tiroir comme je les aime; bien ficelée et cohérente. Un bémol pour The Illusionnist: dont on reste un tout petit peu sur sa faim; et un bémol pour The Prestige: j'ai vu venir une des révélations majeures une heure avant son temps. Dans les deux cas, par contre, ces deux bémols ne m'ont pas empêché d'apprévier grandement ces deux excellents films.

J’ai gardé mon numéro 1 de l’automne pour la fin : The Departed, un film coup de poing qui vous tient littéralement en haleine pendant chacune des minutes du visionnement. Le maître Martin Scorcese est derrière ce projet, dont la distribution est aussi exceptionnelle que bien réussie : Leonardo DiCaprio et Matt Damon composent des personnages absolument fascinants, et très bien entourés par Jack Nicholson, Martin Sheen, Mark Walhberg et plusieurs autres acteurs de premier plan. Cette histoire d’infiltration policière par le crime organisé et d’infiltration du crime organisé par la police est racontée à un rythme essoufflant, avec des dialogues au réalisme renversant qui sont livrés avec un naturel impressionnant. La réalisation est une pure merveille d’audace quand il faut et de subtilité et de modestie à d’autres moments, le montage est serré et efficace: c’est un des plus longs films de l’automne, et pourtant, c’est celui qui m’a paru le plus court, tellement le tout est tricoté serré et ne laisse pas une seconde de répit au spectateur. Rien de gentil comme intrigue ni comme dénouement, par contre, mais j’étais épuisé de retenir mon souffle et de demeurer agrippé à mon siège après la projection.

Un dernier mot sur The Prestige, car sa bande-annonce était (avec raison) fort prometteuse: une histoire (suspense) de magie et de fantastique (ou fantasy?) qui semble inquiétante et bien tournée. Il est intéressant de noter que le film traite de magie et met en vedette Hugh Jackman et Scarlett Johansson, trois des ingrédients qui ont bien réussis dans Scoop de Woody Allen, dans un contexte et une ambiance fort différents, comme quoi rien ne sert de réinventer la roue, parfois, juste de raconter une bonne histoire avec des créateurs de talents et les beaux yeux de Scarlett pour crever l’écran! ;-)
--
La preuve en 3 photos dans ce billet -- :))

jeudi 26 octobre 2006

Nouveau: des étiquettes de navigation!

Un mot pour vous informer que je tente toujours d'améliorer ce journal, par diverses options.
Ainsi, après l'ouverture aux commentaires il y a peu, voici un nouvel outil de recherche et navigation dans mon blog: les étiquettes.
Vous remarquerez que les entrées sont maintenant suivies d'une indication "Labels" qui donne accès à des liens. Chaque étiquette indique le genre d'information que cette entrée concerne. En cliquant sur le lien de l'étiquette, on obtient une page qui ne montre que les entrées étiquetées de la sorte.
--
Les étiquettes que j'utilise sont assez évocatrices (enfin je l'espère). Une note sur l'étiquette "Photos", qui ne concerne pas le sujet des billets mais indique plutôt la présence de photos dans le billet en question. Je ne placerai cet étiquette que sur les entrées contenant mes photos, et non sur toutes celles qui offrent aussi des photos plus génériques, comme des photos de films, par exemple.
--
Pour l'instant, je n'ai étiqueté que les billets des six derniers mois. Tout nouveau billet portera désormais ses étiquettes.
--
Pour fins d'exploration, j'étiquette ce billet avec chacune des étiquettes que j'utilise présentement. (D'autres étiquettes seront crées au besoin).
Cliquez pour en faire l'expérience.

Un brin de Japon

On dirait que tout l'automne conspire pour me faire passer du temps au Jardin Botanique de Montréal. Je commence presque à trouver que c'est louche.

Cette semaine, donc, encore par hasard, je me suis retrouvé avec une heure à tuer au jardin botanique et toute la liberté de m'y promener.
J'ai concentré mon exploration autour du jardin japonnais, principalement son pavillon, puisque les jardins autour sont bien plus intéressants en été, vu leur intégration dans divers plans d'eau.
Konnichiwa!



Le pavillon du jardin japonnais de Montréal est une structure plutôt basse, bâtie pour l'hiver de chez nous mais avec un soucis de ressemblance avec les édifices traditionnels du Japon. J'aime bien les arbustes devant le pavillon.


À l'intérieur, on peut visiter le salon de Thé, et même assister à des moments précis à une réelle cérémonie du thé traditionnelle japonaise.


Qui dit Japon dit surtout riz... et Sake, cet alcool de riz que l'on sert souvent ici avec les sushis, mais qui est une véritable institution au Japon. Le pavillon du jardin offre une belle exposition sur le sake.
Kanpai!


Les jardins secs ne sont pas déserts pour rien, en terme de plante... Les roches de ce jardin créé pour encourager la méditation proviennent du Québec, mais le gravier a été importé de la région de Kyoto au Japon, ville de résidence de mon amie Kumiko.


Cette cloche de la paix vient de Hiroshima et a été offerte à Montréal par la ville d'Hiroshima. Pour l'anecdote, je note que mon amie Mika Takemoto connue à Vancouver et qui y réside encore, est originaire de cette ville japonnaise.


Peu de rapport avec le Japon, mais cette sculpture sise non loin des jardins japonnais, a attiré mon attention... Malheureusement, même si on identifie chaque arbre et chaque plante au jardin, on ne semble pas trop strict en ce qui concerne les oeuvres d'art qui demeurent souvent anonymes...
Sayonara.

Broue, version 2732

Broue, oui. La pièce de 1979... que j'ai vu quelque part au début des années 90 (Ou était-ce à la fin des années 80?) ... et que j'ai revu avant-hier, dans ce qui était sa version 2732.
Je n'étais pas le seul spectateur de l'assistance à assister à Broue pour une seconde fois; en effet, avant la représentation, les comédiens nous demandent de lever la main pour ceux qui en sont à leur première expérience, puis seconde, puis les autres... On croierait, vu sa longévité exceptionnelle, que beaucoup de spectateurs en sont à leur enième représentation, mais non, la grande majorité des gens présents voyaient Broue pour la première fois.
Broue, en 2006, a quelque chose d'intemporel. L'action de la pièce se déroule dans les années 70 et parle d'une réalité qui est dépassée aujourd'hui, mais le texte demeure assez absurde et centré sur les situations et les personnages que le passage du temps n'a pas semblé avoir de prise sur cette pièce. Il faut dire que plusieurs passages rappellent le style La petite vie ou Les voisins, ce qui n'est guère surprenant quand on sait que le texte est en partie de Claude Meunier et Louis Saia. Les trois comédiens - Messier, Côté et Gauthier sont dans une grande forme - pas un instant on ne sent qu'ils sont fatigués de jouer ce texte.


Je ne me souviens plus des détails de ma première expérience Broue, mais je sais que pour cette représentation-ci, les sketches les plus solides sont définitivement celui avec Peter l'anglais, Pointu le pompier et celui mettant en scène le père et le fils.
Je vous dirais franchement que si Broue est encore fort drôle à voir, le style d'humour est moins mordant et surtout moins nouveau depuis que Meunier a utilisé le genre à outrance avec La Petite vie à la télévision.
Malgré tout - et comme Broue sera encore à l'affiche à l'automne 2007 - la soirée vaut bien quelques dizaines de dollars, on rit beaucoup beaucoup beaucoup, alors il n'est jamais trop tard pour voir cette pièce que les comédiens espéraient jouer pendant un mois, en 1979!

mercredi 25 octobre 2006

Un brin de Chine


Un court billet, avec - encore - quelques photos.
L'automne complote sur bien des aspects cet année, et un de ceux-là, c'est de me placer dans des endroits ou circonstances intéressantes pour l'amateur de photo que je suis.
--
Parmi mes nombreuses présences au Jardin Botanique de Montréal cet automne, j'ai rapporté ceci de l'exposition La Magie des lanternes, un événements annuel du jardin. Si j'en parle maintenant, c'est que la chose vaut le coup d'oeil sur place, et qu'il ne reste que quelques jours pour en profiter. De plus, si vous y allez d'ici la fin du mois, vous allez pouvoir jumeler votre visite à celle de l'exposition de citrouilles et d'Halloween du jardin, tout cela sur le même prix de billet.
--

Comme vous pouvez le constater sur la photo du haut, le chemin vers l'exposition est parsemé de petites lanternes traditionnelles... le tout sous la présence du Stade Olympique en arrière-plan, qui pourrait gâcher l'ambiance chinoise de l'ensemble, mais qui, vu sous le bon angle, apparaît souvent comme une immense lanterne lui-même...

Sur la seconde photo, on peut voir une partie du montage central principal, regroupant plusieurs structures impressionnantes, dont des galères, une maison, des plantes et des oiseaux... sans oublier le Stade (vous l'aviez remarqué?).

--

Sur la photo de droite, vous ne pouvez pas ne pas le voir... Pourtant, il s'intègre une fois de plus avec une élégance certaine dans l'ensemble composé par le jeu de lanternes et leurs réflexions dans les bassins d'eau du jardin chinois.
Je ne sais pas ce qu'est l'oiseau représenté par cette structure, mais pour moi, il s'agit d'un Quetzal, tiens, même si cet oiseau n'a rien à voir avec la Chine!
--
Une visite de La Magie des lanternes de soir, c'est aussi l'occasion de voir le ciel et l'eau se confondre dans une noirceur qui donne à tout le trajet de l'exposition un charme, une ambiance et une beauté incomparables.
--

dimanche 22 octobre 2006

Site: Mise à jour: Europe été 2006

Enfin, près de deux mois après mon retour d'Europe, des photos sont maintenant disponibles sur mon site web.

Pour le moment, cette mise à jour propose une page d'introduction avec quelques photos, puis 3 des 9 pages projetées qui sont présentement en ligne; soient une centaine de photos de mon passage à Madrid, sur la Costa Blanca, à Barcelone et au Portugual.
L'Andalousie et la France suivront sous peu, ce blog vous en tiendra informé. Au total, je planifie mettre en ligne près de 400 photos de ce voyage.

Comme de coutume, j'ai favorisé une page un peu longue à télécharger, mais une fois la chose faite, chaque image ne prendra qu'une seconde à apparaître en grand format d'un simple clic de souris.

(L'ensemble de l'historique des mises-à-jour de mon site est toujours disponible dans un encadré de la page d'accueil).

Si jamais vous trouvez que c'est trop peu d'images... Je vous suggère ce site, dont toutes les photos ont été prises par votre serviteur pendant mes 2 premières semaines en Europe, et qui documente en quelque sorte la présence de mes parents avec moi pendant ces 15 jours.

Bonne visite!

Ici, Radio-Canada: Les coulisses de notre télé

Ce samedi, mes promenades et explorations urbaines m'ont amenées à visiter les coulisses de Radio-Canada.
C'est suite à une invitation de mon amie Julie Martel, qui travaille comme éclairagiste à la SRC que j'ai passé ces trois heures de visite généreuse en compagnie de Suzie, Sophie et Martin.
Julie ne s'est pas contentée de nous «faire faire le tour de la place», elle nous a offert des passionnants commentaires sur la fabrication des dramatiques et variétés, nous a permis de rencontrer plusieurs techniciens (cameramen, cintrier, éclairagiste, scripte, switcher, etc.). Aussi, comme notre visite se déroulait pendant une journée normale de travail, nous avons pu voir travailler ces artisans, leur poser des questions, assister à des répétitions, et bien plus encore. Enfin, comme le centre de l'information est situé dans le même édifice, nous avons aussi pu en faire le tour, alors que les nouvelles étaient diffusés en direct à côté de nous, sur RDI.
Quelques photos pour partager des moments de cette visite avec vous - en remerciant chaleureusement Julie pour sa générosité et sa gentillesse.


Le Studio de Patrice Lécuyer - où sont enregistrées ses deux émissions - ici, le décor de Les Missions de Patrice, avec vue élargie pour pouvoir apercevoir le système d'éclairage.

Dans le studio qui sert à la fois au tournage de Droit au coeur et de Au-dessus de la mêlée, Julie nous explique entre autres le fonctionnement de certaines caméras et des télésouffleurs qui les accompagnent.

Alors que nous nous baladons dans les décors entreposés temporairement entre les tournages, Julie et Suzie passent derrière la cheminée et le coffre-fort de l'Auberge du chien noir. Entre autres informations, nous aprenons qu'il faut maintenant porter une attention supplémentaires aux morceaux de décors, depuis le passage à la haute définition, puisque ce format permet de voir les imperfections et défaut dans les décors bien plus facilement que le format traditionnel.

Dans le studio 42 (où nous étions quelques semaines plus tôt pour l'enregistrement de Tout le monde en parle), Julie nous explique les divers aspects techniques de la préparation d'une émission comme La Fureur - qui est en répétition à ce moment-là - éclairage, caméras, son, décors mobiles, animations. Sur la photo, elle pointe vers la Jimmy Cam opérée par Normand et dont nous verrons le fonctionnement plus tard avant de voir le résultat sur les moniteurs de la régie à l'étage. Le tout pendant que les Denis Drolet répètent leur numéro qui sera effectué en direct ce soir-là.

Une vue d'ensemble de l'atelier de peinture des décor et accessoires. Vaste et impressionnant par les possibilités qu'il offre aux peintres. je peux donc vous décoiler en primeur que la Fureur - spécial Halloween - vous offrira un décor intégrant une citrouille géante et une immense toile d'araignée, habitée. ;-)

Qui a reconnu la cuisine de Virginie, où déambulent Suzie, Martin et Sophie? Notez que derrière Julie, au fond, on peut voir un bout de l'appartement de Lacaille, dans le même téléroman, une vue que l'on ne voit évidemment jamais à la télévision! :). Les décors de Virginie doivent demeurer montés, vu le rythme très rapide de tournage, ils n'ont pas le temps de démonter et remonter des décors. Ainsi, actuellement, ce sont les sets de Virginie qui prennent le plus d'espace-studio à Radio-Canada. Et s'y balader est comme se promener dans un labyrinthe de lieux connus reliés étrangement les uns aux autres.

Pour les nostalgiques, il y a un petit musée à Radio-Canada. Ici, Sophie n'a pu résister à poser devant Bobinette et le costume de Bobino. On peut voir dans ce musée les décors de 4 1/2, un décor des Belles histoires des pays d'en haut, ainsi que plusieurs anciens équipements comme des tables de montage de pellicule, caméras, ainsi que tous les costumes utilisés par Bobinette!

En direct du centre de l'information de Radio-Canada, un secteur où l'ambiance est définitivement différente que celle régnant du côté création («Bienvenu dans le monde du stress» nous a dit Julie). On peut voir sur cette photo l'animatrice Christine Fournier - en bas à gauche - délivrant les nouvelles en direct à RDI, alors que Geneviève Asselin se prépare à prendre le relais - en haut à droite - dans le décor qui sert aussi au Montréal ce soir et au Téléjournal.
--
Une fois encore, je tiens à remercier Julie pour son temps et sa passion à nous parler de son travail et celui de ses collègues. Je n'ai seulement pu reproduire que quelques unes des nombreuses photos que j'ai prise pour documenter cette visite aussi fascinante qu'agréable.

mardi 17 octobre 2006

Un tour en métro et en photos

La fin de semaine dernière, je suis allé faire une petite exploration urbaine. J'aime bien découvrir les choses de la ville sous divers angles - mon père n'arrête pas de me dire que je suis un rat des villes (lui étant évidemment un rat des champs) et il a raison.
Samedi dernier, donc, j'ai exploré une partie du Métro de Montréal, la partie ouest de la ligne orange, qui va de Lione-Groulx à Côte-Vertu. Il s'agit de la partie la plus récente de cette ligne, dont les stations datent pour la plupart des années 80.



Cette tournée a débuté à la station Place St-Henri, où l'on peut voir, sur le quai comme sur la passerelle menant aux sorties, un double jeu d'hélices colorées, qui, à l'origine, devaient tourner grâce à l'appel d'air créé par le passage du métro, ce qui indiquait pour les voyageurs entrant dans la station s'ils venaient de rater une rame. Bien que l'on m'ait dit que pour des raisons de sécurité, les hélices ont été fixées depuis longtemps, j'ai pu les voir tourner lors de mon passage à la station! Ma source (Un guide de Héritage Montréal) a promis de vérifier pourquoi on lui avait fourni la mauvaise information! Sur la photo, on voit les hélices qui surplombe les quais, la photo étant prise du trou dans la passerelle qui permet le lien entre ce jeu d'hélices et celui qui se trouve en haut.


Station Vendôme, d'étranges tuyaux surplombent aussi les voies, près des escaliers. Une fois sur la passerelle (maintenant fermée) qui traverse les quais, on peut voir les tuyaux et une verrière (photo). Ces tuyaux, au départ, devaient être percés et tel un orgue géant, constituait un instrument de musique qui lancerait sa mélodie à chaque passage du métro (encore animé par l'appel d'air créé par le passage des rames). Malheureusement, faute de budget, les trous n'ont jamais été percés et l'orgue demeure silencieux.

Les écrous de la station Villa Maria ne sont pas juste là pour faire beau. Ils indiquent par deux subtilités la direction du quai et la direction des escaliers. En effet, plus la partie ouverte est basse, et plus vous vous rapprochez des quais et vous éloignez des tunnels. Aussi, plus la couleur est sombre (du jaune au violet - on ne voit pas "le cercle violet" (hum) sur cette photo), et plus vous descendez. Sur le quai, les bancs répondent à ce jeu de couleurs, le jaune indiquant la direction de l'escalier menant à la surface. Notez que ces écrous sont fait de béton polymère teint, et que s'ils se cassent, chaque morceau conserve toute sa couleur, et que bien sur, ceci a l'avantage qu'on a jamais besoin de repeindre la station pour qu'elle conserve ses couleurs.

Il y a plusieurs dizaines de polyèdres suspendus au plafond de la station Namur, au niveau des guichets. On en voit quelques-uns sur cette photo; les polyèdres étant constitués d'hexagones et carrés qui permettent entre autre de supporter le systême d'éclairage de la station. J'ai voulu, avec cette photo, capter l'image du guichet du métro - on peut donc le voir par réflexion dans le miroir convexe. Si on a de bons yeux, on peut aussi voir le nom de la station et plusieurs des polyèdres captés par réflexion.

Ici, une vue d'ensemble du niveau des guichets de la station Du Collège, prise du niveau de la rue. On remarque aussi que l'on voit le niveau des quais (à gauche en bas) et l'escalier menant à ceux-ci. J'aime bien les stations où il y a de l'espace, et où l'aire entre les niveaux est ouverte come c'est le cas à Du Collège. On retrouve à cette station le plus grand nombre d'oeuvres d'art regroupés dans une seule station du métro de Montréal. Vous remarquez d'ailleurs certainement la colonne grecque qui "enveloppe" une colonne de béton supportant la voûte du niveau guichet.

Toujours à la station Du Collège, un exemple d'autre oeuvre d'art que l'on y retrouve. La station Du Collège possède deux accès indépendant, un à chaque bout des quais, et chaque accès a son édicule. Dans l'entrée de celui-ci, on peut observer 2 verrières, dont celle-ci, qui dépeint le quartier St-Laurent (qui était une ville indépendante lors de l'apparition du métro dans ce secteurde l'île de Montréal). Pour l'anecdote, j'aurais aussi pu photographier un banc de la station, qui reprends la thématique grecque de la colonne, mais en y intégrant le symbole de l'ex-Ville ST-Laurent et qui se trouve à être le seul symbole autre que le logo du métro que l'on retrouve dans le réseau (on ne retrouve même pas le symbole de la Ville de Montréal).

Station Côte Vertu, qui est le terminus de la ligne orange côté ouest, une station un peu trop petite pour un terminus, puisque le plan d'origine de la ligne ne prévoyait pas du tout s'arrêter là, mais plutôt à une station Boisfranc qui aurait joint la station de trains de banlieue du même nom... et qui aurait été le point de départ souhaitée pour un prolongement du métro vers Laval... Anecdote supplémentaire: le tunnel du métro est déjà creusé jusqu'à la station Boisfranc, et il est en partie aménagé, en plus, mais demeure inutilisé. L'oeuvre d'art de Côte Vertu serait la plus récente de tout le réseau de métro; elle illustre les gens qui circulent anonymenent et sans trop échanger. Ses figurines se refletent dans le miroir, de même que ma complice Suzie qui m'accompagnait pour cette exploration urbaine du métro de Montréal.

Après la visite, J'ai fait un retour et une pause à la station Lionel-Groulx, carrefour ouest entre les lignes orange et verte. J'avais remarqué son "arbre de vie" depuis longtemps, mais n'avais jamais pris le temps de documenté ma visite avec une photo intéressante. L'occasion de la visite urbaine se prêtait donc bien à l'exercice, et vous pouvez donc voir le résultat ici.

Les stations du métro de Montréal ne sont pas toutes aussi intéressanes les unes que les autres, mais elles offrent souvent des surprises à qui prends le temps de regarder autour de lui. Ces surprises peuvent être intéressantes, agréables à regarder, ou peuvent aussi laisser perplexes (les "rotules" de la station Mont-Royal ?!?).

Je reviendrai éventuellement avec un autre billet du genre si l'occasion se présente...

vendredi 13 octobre 2006

La vie... (1)

La vie...
Elle continue toujours, prends toutes sortes de formes, et ne se préoccupe pas trop quand un grain de sable dans l'univers deviens autre chose...
La vie, je l'ai aperçue hier midi, sous divers aspects... Elle pousse, elle se transforme, elle nous parle, elle bouge, elle s'adapte... elle change de couleur...
Voici quelques photos prises au Jardin Botanique de Montréal où je me trouvais par hasard.

Le banc des amoureux, réplique d'une sculpture québécoise dont l'original (qui avait fait scandale) se trouve à New York.

Paysage amérindien automnal



Nous ne sommes jamais seuls. Au détour d'un ruisseau, un étang où nagent quelques canards que l'on peut apercevoir à travers les quenouilles. Les une poussent, les autres couaques paisiblement.

L'eau est toujours un élément apaisant pour moi, peut-être parce que j'ai été élevé au bord d'un lac et que mes racines seront toujours près de l'eau.

Les compagnons habituels des parcs; écureuils semi-domestiques qui n'hésitent pas à se laver à vos pieds.

Paysage urbain en pleine nature; bancs de roches et lit dont le matelas est fait de gazon.
--
... à suivre...

La vie... (2)

... suite...
--


On a presque l'impression, en regardant cette image, que la roche pousse elle aussi, et qu'elle est jalouse de la taille de l'arbre derrière.

Un visiteur surprise; après être venu me dire bonjour, et se faire caresser la tête, il a poursuivi son chemin et sa visite des lieux.

Malgré l'aridité du lieu, il y a des dizaines de plantes et qui poussent au travers de ces roches. La vie trouve toujours une voie.

Cousin de l'autre, l'écureuil noir, est un visiteur bien plus rare dans nos parcs. Pour lui, l'automne semblait être source d'amusement dans les matelas de feuilles colorées.

Et que dire de cet orignal qui se pointe au détour d'un sentier?

Une des rares teintes de rouge encore présente à cette date. Les couleurs éphémères de l'automne, signe du temps qui passe, de la vie qui s'écoule. Et nous qui tentons de comprendre tout ça sans y parvenir.
---