dimanche 15 juillet 2007

Petite chronique culinaire

Je me rends compte que j'ai très peu parlé de mon expérience culinaire depuis mon arrivée en amérique du sud il y a un peu plus de 5 semaines.
En fait, il y a peu à dire, rien de bien savoureux comme anecdotes... je fréquente surtout des petits restos pas trop cher qui offrent un menu du jour (un menu de la semaine parfois meme du mois, les menus du jour changent très peu fréquemment ici). Sinon, j'ai mangé typiquement équatorien à la fondacion lors de mon séjour à Quito, et je me suis cuisiné deux repas avec mon réchaud, mais la chose n'est pas aussi pratique qu'en Europe, puisque la culture des marchés d'alimentation n'existe à peu près pas ici. Je m'explique: il y a les marchés de produits frais - légumes, fruits, épices, viandes et volailles, etc. Et il y a les tiendas, sortes de dépanneurs de produits de consommation rapide - chips, boissons gazeuses, chocolats, biscuits, etc. Il y a très très peu d'épicerie qui combine les deux et offrent aussi quelques produits entre-deux, comme des pates ou des sauces pour pates déjà préparées. La culture sudaméricaine typique, c'est que les supermarchés n'offrent pas d'ingrédients pour cuisiner, mais bien des produits de consommation. Les marchés, disséminés un peu partout en ville, offrent des ingrédients de base. Bref, pas facile de se faire un souper meme quelque chose de très simple comme des pates et sauce, et au final, ca coute pratiquement le meme prix qu'au resto!

Tout ca pour dire que j'ai donc beaucoup mangé dans les restos péruviens et boliviens. Généralement, une fois par jour (pour le souper). Je déjeune généralement à l'auberge, ou sinon, avec Sophie et Martin, nous nous sommes offerts queques bons déjeuners au resto également. Très rarement, je dine d'une vrai repas, règle générale, si j'ai bien déjeuner, je saute le diner pour le remplacer par quelques grignottes: depuis deux semaines, typiquement des Pringles et des Oreos au chocolats avec un Inca Kola (ou un Coke, en Bolivie).
Parmi les restos innoubliables que j'ai fréquentés, la palme reviens sans aucun doute au 2 Nations, de Cusco, qui en plus de servir une nourriture délicieuse, gouteuse, et servi avec soin, offrait le meilleur rapport qualité-prix du Pérou avec un repas 4 services incluant une coupe de vin pour 15 soles (5$ canadien). Je ne pourrai jamais oublier qu'ils servent le meilleur Pisco Sour du Pérou et la meilleur crème de tomate en Amérique du Sud!
Le Mankha Uta de Cocapabana obtient facilement la seconde place, et le titre de meilleur deal en Amérique! Imaginez une excellente soupe, un jus de fruit frais, un bar à salade à volonté, un plat principal (truite un premier soir, poulet milanaise le second soir), un dessert, et une entrée de pain frais pour 15 bolivianos (environ 2,40$ canadiens).
J'ai eu deux belles expériences au Sol y Luna du centro de La Paz, qui, pour 32 bolos offrait un tournedos au cognac et une délicieuse salade de carottes et orange, en plus d'une meringue aux fruits exotiques, menu qui reste un des meilleurs souvenirs culinaires de mon voyage.
Je ne me souviens plus du nom de ce resto de Aguas Calientes, qui sans avoir servi un repas inoubliable, nous avait installé en 5 minutes une télé devant notre table pour que nous puissions regarder le match de foot (j'avas simplement demandé s'ils avait le foot et ils avaient répliqué "Donnez-moi cinq minutes et c'est fait" pour nous convaincre d'entrer).
Une mention plus qu'honorable pour le Romano de Trujillo, qui m'a accueilli après un long jeune...
Le resto de l'hotel Mirador de Copacabana obtient probablement la palme du déjeuner le plus dégueu de mon voyage so far... Pain rance et froid, céréales qui ont pris de l'humidité toute la nuit sur la table du buffet, café imbuvable - j'en ai des frissons juste à repenser à cette unique gorgée que j'ai prise...
Mentionnons aussi le resto du déjeuner de ce matin, dont j'oublie le nom mais qui est voisin du Uta de Copacabana; service lamentable et pain froid, mais oeufs brouillés corrects, café insipide, et la toilette la plus dégueulasse que j'ai pu voir de mon voyage, je n'ai meme pas pu y entrer sans que le coeur me leve - idéal après déjeuner! Et on se souviendra que le serveur, après avoir pris notre commande, est parti à la course et est revenu avec du pain et des oeufs en foncant vers la cuisine!
Pendant notre trek dans le Salar, l'agence Sol de Mañana avait pris soin de nous préparer tous nos repas... Opinion mitigée donc, puisque pour un excelent steak de Lama et une milanaise de poulet très convenable, nous avons eu droit à un déjeuner de pain sec, et un des pires spaghettis que j'ai eu à ingurgiter de ma vie - pates vraiment trop cuites, couvertes d'huile et de sel, et assaisonnées de la plus mauvaise sauce tomate du monde - constituée en fait de 95% d'oignons.
Pour le reste, quelques pizzerias se sont partagées quelques soles et bolos de mon budget, sans jamais m'impressionner réellement - les latinos semblent très économes sur la sauce tomate dans les pizzas, qui sont donc plutot sèches - mais je mentionnerai que la Pizzeria Italia de La Paz se dresse facilement en tete des pizzerias, et elle a meme fait la livraison à notre chambre d'hotel! La pizza du Shooters de Quito est définitivement la plus médiocre que j'ai mangé pendant ces 5 semaines de voyage.
Je m'en voudrais d'oublier de mentionner l'expérience la plus étrange du lot: Une pizzeria de La Paz - la Italia était fermée, nous étions dimanche - où nous avons attendu plus d'une heure après deux assiettes de raviolis bolognese... Resto familial au sens premier, nous en étions les seuls clients à cette heure précédent l'heure habituelle du souper, mais nous devions prendre un bus de soir... Voilà l'histoire:
Nous avons passé notre commande à un serveur agé de 9 ans. Il a consciencieusement pris tout ca en note: une pizza et deux raviolis bolognese avec deux grandes bières à partager. Arrivent les bières, et des verres d'une propreté douteuse. Puis le temps passe, et puis, le temps passe. Nous avions beaucoup de temps avant de prendre notre bus, ce n'est définitivement plus le cas.
Enfin, la pizza arrive, nous la partageons. Et puis, le temps passe. Je demande les toilettes, qui sont accessibles en traversant la cuisine... toilettes qui n'inspirent aucun confiance en l'hygiène de l'endroit, je vous assure. En revenant vers la salle à manger, je remarque que le cuisinier (le père du serveur) est en train de fabriquer les raviolis (oui, il fait ses pates!!!). Nous patientons encore, puis Sophie va aux toilettes - malgré mon avertissement - et reviens en riant: un autre employé, d'environ 7 ans celui-là, est en train de tenter de casser de la sauce à la viande d'un grand plat de sauce congelée. Il fait ca à meme le sol, évidemment, et parvient peu à peu à extirper quelques morceaux de sauce dans un autre bol. Le temps passe encore, puis, comme nous allons manquer de temps ou manquer notre bus, je vais voir dans la cuisine et informe notre cuisinier que si nous n'avons pas nos assiettes dans 5 minutes, nous partons, que ca fait près d'une heure trente que nous patientons! Il me garanti que ca va etre pret dans moins de 5 minutes... et tiens promesse, en nous apportant enfin deux raviolis dans les minutes suivantes.
Malheureusement, les raviolis sont loin de valoir leur attente; ils ne sont pas mauvais au gout, sont cuit convenablement, et tout, mais sont totalement insipide. J'ajoute du sel et du poivre pour que ca goute quelque chose, et tout ce que ca goute, c'est le sel et le poivre! Nous mangeons en vitesse, regrettant encore plus que l'Italia ait été fermé.
Quand à Juliaca, au moins, il y a un resto fort convenable, le Royal Inn, qui pour 23 soles, m'a servi un copieux repas et une crème de tomate savoureuse, le tout accompagné d'une cuzqueña bien fraiche, et de la finale Brazil-Argentina, que le Brésil a remporté, dans une indifférence totale des péruviens présents au resto ce soir.
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