jeudi 30 août 2007

Subte

Buenos Aires, comme toutes les grandes villes modernes, a son réseau de métro souterrain. Mentionnons aussi que depuis Quito (métro de surface), c'est la premiere ville que je visite depuis mon départ qui possede son réseau de métro.
Comme je suis un amateur d'urbanisme et de jungle urbaine, j'ai évidemment exploré un peu le métro de Buenos Aires, en plus de m'en servir comme d'un excellent moyen de transport peu dispendieux pour me déplacer entre le centro et les arrondissements visités.
Cinq lignes composent le réseau du Subte, quatre des cinq lignes partent du centro, pres de (ou directement a) la Plaza de Mayo et s'écartent lentement les unes des autres en couvrant les arrondissements voisins, tracant une sorte de main a quatre doigts inégaux qui va de l'est vers l'ouest.
La cinquieme ligne croise les quatre autres dans le centro, en tracant une ligne nord-sud. Le tout forme une sorte de soleil qui aurait pu etre dessiné par un enfant. Les cinq lignes se distinguent par leur code de couleur (rouge, bleu royal, bleu ciel, violet, vert) et par une lettre (A,B,C,D et E). Il existe aussi un systeme de bus articulé - semble-t-il - qui couvre une partie de la ville dépourvue de métro et qui est connecté a une station-terminus; ce sous-réseau est appelé le "pré-métro".
Le systeme est tres simple; cartes magnétiques qui comprennent un nombre fixe de passages. Tarification simplifiée: tous les passages sont des aller-simple dans le réseau et coutent 70 centimes. (Environ 24 cents canadiennes). Aucune autre carte ou autre tarification n'existe.
Les wagons sont sur rails (contrairement a Montréal et aux principales lignes de Paris, qui sont sur pneumatiques), les trains sont longs et les quais étroits par endroit.
Coté décoration et architecture interne, plusieurs stations semblent vieilles et un peu délabrées, mais certaines autres sont fort jolies. Les indications sont nombreuses et claires, et quelques stations sont décorées de motifs ou fresques en mosaique. Des écrans télé diffusent des informations sur le réseau, informent sur les prochains trains et passent un peu de publicité.
Regle générale, les stations sont relativement propres et semblent sécuritaires. Les trains passent a des intervalles d'environ 4-7 minutes selon le moment de la journée et la ligne ou vous etes.
Le seul défaut du Subte, c'est l'absence ou la difficulté des connexions inter-lignes. Il n'y a aucune station qui soit completement inter-ligne, i.e. partie de deux lignes ou on peut changer facilement de direction. Vous devez généralement sortir de la station, marcher un coin de rue (ou deux, ou trois), puis entrer dans la station de l'autre ligne, avoisinante. Sinon, le réseau de couloir souterrain pour passer d'une ligne a l'autre vous fait faire le meme chemin, et vous devez tout de meme sortir du réseau pour y entrer a nouveau. Ainsi, si vous couvrez une petite distance (genre une ou meme deux stations) avant de prendre une autre ligne, il peut etre plus rapide de marcher la premiere partie de votre trajet jusqu'a cette autre ligne, si vous considérez le temps d'attente et la marche pour le transfert.
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Voici quelques photos ramassées ici et la dans le Subte de Buenos Aires.
Ah, oui, j'oubliais. Subte est l'abréviation pour Subteraneo, qui veut dire Souterrain.

Station Avenida de Mayo, jolie et moderne, prise du quai menant vers Constitucion, une vue du quai me faisant face, avec un usager devant une mosaique représentant la ville espagnole de Segovia.

Et sur l'autre quai (direction Retiro), la mosaique en question, ou on reconnait évidemment le célebre aquéduct de Segovia. Cette ligne (C: bleu royal), possede au moins trois stations qui offrent des mosaiques de villes espagnoles (Avila et Barcelona sont les autres apercues).

D'autres stations et couloirs vers les édicules sont décorées d'azulejos.


Les wagons sont munis pour la plupart de bancs en rangée droite le long des fenetres et de petits anneaux pour s'accrocher quand on voyage debout. Des groupes de 3-4 wagons sont entierement communiquants (et, par hasard sur cette photo: une touriste canadienne, qui me donnait un alibi pour prendre cette photo sans avoir l'air d'un freak!).

Les wagons sont plutot propres, certains sont plus neufs que d'autres (ici, un exemple), j'en ai vus fabriqués par Fiat... Et ils sont dépourvus de grafitis!

Deux types d'édicules parsement la ville. Le premier type rappelle les édicules Guimard de Paris (ou comme celui de la station Square Victoria de Montréal), avec Subteraneo dans un rectangle et des rampes en fer encadrant un escalier directement dans le trottoir). Les autres (cette photo) attirent le regard avec une pastille de la couleur de la ligne dans laquelle on peut lire Subte. Un plan du métro surplombe chaque édicule que j'ai pu voir et comporte aussi une liste des principaux édifices d'intéret en ville, et leur localisation dans le réseau.
Comme on peut le voir en arriere-plan de cette photo, elle a été prise pres de 9 de Julio et de l'Obelisco, symbole de Buenos Aires.
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Je mentionnerai en terminant que ce qui manque cruellement au réseau du Subte, c'est le fameux journal du Métro, que j'ai pu lire tant a Quito, Barcelona, Valencia et Lisbonne que Madrid et Paris...

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