dimanche 20 janvier 2008

Casa de la Trova

La Casa de la Trova est un club de live music cubain qui est parmi les plus célebre pour qui aime la musique traditionnelle en direct. Si vous préférez les spectacles cubains de danse a froufrou - pensez Shakira au Moulin Rouge - alors il faut aller au Tropicana.
La Casa de la Trova propose donc quelque chose de plus intimiste, de plus improvisé et de plus convivial.
J'y ai donc fait un saut. On notera que mon hotel offre des excursions et que l'une d'elles est une soirée a la Casa de la Trova, pour un peu plus de 30 $ CDN. En m'y rendant directement, j'ai paye l'entrée (1 peso convertible) et deux bieres plus le pourboire (3 pesos en tout), bref, j'ai dépensé environ 4,50 $ CDN... Hum.
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Casa de la Trova - Santiago de Cuba
Journal de voyage.

Je sirote ma cerveza depuis un moment en écoutant la musique quand je décide de prendre quelques notes de ce moment d'immersion culturelle...
Il n'y a que huit tables dans ce tout petit club-patio dont le "toit" est constitué de quelques branches de palmiers. Le live band de sept musiciens/chanteurs - pensez Buena Vista Social Club et vous etes presqu'ici avec moi - joue avec conviction mais dans une ambiance relax. Il n'y a aucun programme concu d'avance, le groupe improvise un peu entre chaque piece avant de se décider pour la suivante. Ils consultent parfois l'audience pour des suggestions. C'est dépaysant, doux et agréable. Un couple de cubain vient de se lever spontanément pour danser dans le peu d'espace disponible entre les tables. Visiblement, ils le font car ils aiment danser ensemble au son de cette musique - qui inspire le mouvement, je dois l'avouer, meme a moi avec mes hanches coincees comme tout bon nord-américain...
Ici, a la Casa de la Trova, on ne dirait pas qu'on est dans le tiers-monde - on dirait que pour les cubains, les clients comme le band, la vie est belle. Chaleur, musique, danse, temps libre, et cerveza...
Deux touristes européens se sont aussi levés (je comprendrai plus tard qu'ils sont de l'Espagne) et ils dansent également. La fille se débrouille pas mal, le gars a l'air rouillé par rapport au cubain a coté de lui.
Une autre touriste - et une cubaine voisine - viennent de se mettre de la partie. Il n'y a plus d'espace entre les tables maintenant, et pourtant, tout ce beau monde bouge au rythme de la musique - un meringue si je ne m'abuse - sans problèmes. Meme un des serveur danse avec la serveuse qui m'a apporté ma cerveza un peu plus tot.
La musique s'arrete - tout le monde reprend sa place assise en applaudissant autant le groupe que les danseurs amateurs. Ce seul moment de cinq minutes vaut amplement le peso convertible que m'a couté l'entrée a la Casa de la Trova.
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Une vingtaine de minutes - et une autre cerveza plus tard - la musique accompagne ma lecture de quelques graffitis laissés sur les murs de l'établissement par divers visiteurs. Quelques références aux origines des visiteurs, Madrid, Republique Dominicaine, et meme Équateur! Deux ou trois inscriptions en hommage a Che Guevara - aucune a Fidel, tiens - et la plus récente inscription, d'apres ce que je peux voir des dates, est du premier janvier 2008 - Viva la Trova.
Tous les visiteurs, meme ceux d'Italie ou d'Alemagne, ont inscrits leurs mots en espagnols.
Une seule table est libre, maintenant. Quelques étoiles percent le plafond de palmes, on voit aussi la lueur de la lune, et la musique rempli completement la petite piece, sans que le groupe ne semble faire le moindre effort. Guitare, flute, percussions, basse... les latinos ont la musique dans le sang et Cuba et la trova en font une fois encore la preuve.
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Plus tard... Une des trois cubaines assiste a la table a coté de la mienne m'invite a danser. Arghhh! Si elle était incroyablement jolie, peut-etre (peut-etre) accepterais-je de faire un fou de moi - mais Graziela, c'est son nom (brrrr) - me rappelle plutot Carmen, ma "soeur" équatorienne de 49 ans...
Heureusement, quelques minutes plus tard - ce qui n'a pas empeché Graziela de venir s'installer a ma table - le band prend une pause.
Je m'éclipse donc en douce... Il est tard, dis-je (et crois-je tout a coup), meme s'il n'est que 21h et quelques...
Je quitte donc la Casa de la Trova, bien content de ma soirée, sans me douter qu'une (autre, je les encourage) discussion politique m'attend dans le Parque Cespedes avant que je ne rentre a ma Casa particular.
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