vendredi 18 janvier 2008

Sur la route de Santiago de Cuba avec Mario

Vendredi 18 janvier 2008.
8h00 AM. J'avais posé la question deux jours auparavant, et la veille, avec une réponse directe de trois réceptionistes différents: si on veut se rendre par ses propres moyens du complexe a la ville de Santiago, aucun bus ne nous y menera, mais un taxi ira pour quelques 25 pesos convertibles. On n'a qu'a demander a la réception, on appelle le taxi, il arrive un heure plus tard et nous emmene avec lui.
8h00 AM, donc, je suis a la réception, et je demande qu'on appelle un taxi. La réceptioniste tente une douzaine d'appel, sans succes. Dans un cas, elle rejoint quelqu'un, mais aucune voiture ne semble disponible. Dans les autres cas, son téléphone semble faire defaut. Elle fouille dans deux cahiers, quelques feuilles de notes éparses et sur un papier dans sa sacoche personnelle a la recherche de numéros de taxis. Quinze minutes plus tard, elle en joint enfin un, qui lui dit qu'il peut venir me chercher vers 10h. Je lui demande de tenter d'en joindre un qui pourrait venir me chercher plus tot: je ne veux pas perdre ma journée a attendre un taxi pour me rendre a Santiago. Elle semble désemparée.
Rappel: Santiago est a environ 40 km d'ou je me trouve alors.
Un copain de la fille arrive pour tenter d'installer les logiciels de navigation internet sur le seul ordinateur du Carisol. Elle lui demande s'il connait un numéro de taxi, il dit que oui, et part vers sa chambre pour aller chercher son carnet.
Il revient avec un numéro, l'appelle et rejoint son copain Mario, qui confirme qu'il peut passer dans 45 minutes.
Il est 8h25.
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9h15, Mario arrive et je refile un peso convertible de pourboire a mon nouvel ami qui l'a rejoint - a ma grande surprise, celui-ci semble mal-a-l'aise, mais il finit par prendre le billet.
Mario est un homme de peu de mots, alors le trajet vers Santiago se fait dans un silence relatif, malgré quelques tentatives de converser de ma part. Comme tous les cubains que j'ai vu depuis mon arrivée, Mario est étonné que je sois capable de parler espagnol.
Sur la route, Mario conduit d'une manière qui serait considérée comme dangereuse par plusieurs sur nos routes nord-américaines. Par contre, pour ce voyageur-ci, habitués a la conduite erratique des latinos, Mario est étonnemment prudent au volant, ralentissant pour regarder avant de doubler, laissant passer les caleches ou divers atelages qui croisent la route. Bref, si ce n'était pas des courbes de la route, c'est un trajet qui me paraitrait fort sécuritaire. Dans l'ensemble, c'est tout de meme un des trajets les moins stressants que j'ai pu faire en Amérique latine.
A un moment, Mario immobilise le véhicule sur le bas coté, puis rempli quelques lignes d'un registre, avant de reprendrel a route. Trois cent metres plus loin, nous croisons un poste de controle, et Mario me dit que le gars en uniforme est en quelques sortes son chef...
Nous atteignons le centro de Santiago a 10h10.
Je descends de voiture, apres avoir noté le numéro de Mario - un numéro qui sera fort utile au moment ou je déciderai de rentrer au resort...
Je me sens libre pour la premiere fois du voyage :-)
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1 commentaire:

  1. Je viens de découvrir ton blogue en cherchant des sites qui parlent des élections à Cuba. Je suis allée à Cuba en 2006 avec une brigade, nous étions aux fêtes du 1er mai à La Havane, juste en face de la scène, dans les premières rangées, alors j'ai vu Fidel de très près. Et je l'ai entendu très longtemps, c'était pas évident de suivre avec mon espagnol assez primitif... J'ai fait un blogue pour raconter par le menu mon voyage, j'y ai écrit ensuite pour annoncer quelques événements en rapport avec Cuba : http://brigadistecuba2006.blogspot.com/

    Je suis allée une seule autre fois à Cuba, c'était au début 2005 et justement au Corales, où tu es. Au resto, il y a probablement encore Suramis Valerino Ocaña, une très sympathique serveuse, qui était aussi représentante du symdicat des employés. J'ai eu des nouvelles d'elle pour la dernière fois en décembre 2005, mon copain et moi lui avions envoyé une lettre via une touriste et elle avait remis une lettre pour nous à cette dernière. Elle travaille depuis très longtemps au Corales et c'était seulement la 2e fois que des clients parlaient de politique avec elle. Mon copain l'avait même abonnée à une revue (communiste) en espagnol. Alors puisque tu parles espagnol, si tu veux, tu pourras lui dire que Grant et Danièle pensent encore souvent à elle et que nous la saluons. Tout le monde la connaît à l'hôtel. Dans le temps elle travaillait un jour sur 2. Grant avait demandé à une serveuse au début de notre séjour qui s'occupait du syndicat et le lendemain, Suramis est venue à notre table, un peu perplexe, et nous a donné rendez-vous à sa pause-café. Nous ne parlions pas beaucoup espagnol alors les conversations ont été laborieuses, mais c'était quand même très intéressant. Donc si elle est toujours là, je pense que ce serait intéressant pour toi de jaser avec elle. Nous étions aussi allés à pied à Baconao, nous avions donné un peu de matériel à la petite école, dont des disquettes, et la prof nous avait emmenés voir la petite pièce où il y avait un ou deux ordis.

    Excuse-moi pour ce très long commentaire et je vais continuer à te lire, je suis vraiment très contente d'avoir découvert ton blogue justement à ce moment-ci. Tiens-nous au courant des élections, l'ambiance le jour des élections, etc.

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