vendredi 3 juillet 2009

Tout le monde en Jazz: Stevie et Michael

Invitation.
Un petit billet pour vous inviter à profiter du Festival International de Jazz de Montréal, qui a été lancé avec brio mardi soir avec le concert de Stevie Wonder. Ce soir, c'est le tour de Florence K de prendre la scène extérieure principale du festival (située sur la nouvelle place des spectacles aménagée le long de la rue Jeanne Mance à côté de la Place des Arts).
Le festival de Jazz trouve tout son sens dans ses scènes extérieures de mon point de vue. Certes, il y a nombres de spectacles majeures en salles (cette année, avoir eu un budget illimité, je serais bien allé voir Chris Botti ou Wynton Marsalis), mais l'action qui distingue ce festival de bien d'autres, c'est la gratuité de plusieurs excellents concerts en pleine rue du centre-ville, et la possibilité de simplement se promener d'une scène à l'autre au gré de son inspiration.
Trafic.
Mardi, l'organisation du festival mettait à l'épreuve le nouveau site avec une foule impressionnante pour saluer la présence de Stevie Wonder. Je suis arrivé vers 20h45 sur le site, via le métro Place des Arts. La sortie qui donne dirrectement sur la nouvelle place était fermée (la place était déjà pleine de monde) et en empruntant la sortie sur Bleury, on nous a indiqué que l'entrée de la place n'était pas sur Président Kennedy (contrairement à ce qu'un représentant avait dit aux informations télévisées de 18h, mais je soupçonne que la foule était plus nombreuses que prévue); Il fallait remonter par la rue Sherbrooke... où la circulation n'était pas bloquée et où les piétons par centaines se faufilaient donc parmi les voitures... jusqu'aux clotures de la rue Jeanne Mance... où un préposé refusait l'entrée au site, invitant les gens à faire le détour jusqu'à St-Urbain pour redescendre... (!). Certains ont alors abandonné, mais je voyais bien qu'il y avait encore énormément de place sur Jeanne Mance juste au nord de Président Kennedy... Avec Suze, nous avons alors pris un raccourcis en empruntant un couloir d'un pavillon de l'UQAM, dont une porte du côté sud-ouest donne justement sur la rue de Maisonneuve coin Jeanne Mance... Quelques minutes plus tard, vers 21h, donc, nous étions sur Jeanne Mance, à quelques mètres au sud de Maisonneuve, en face de la scène!
Quand le spectacle a débuté, avec quelques minutes de retard à cause de la pluie, une foule compacte était massée sur Jeanne Mance jusqu'à la rue Sherbrooke. Et je ne voyais pas les rues adjascentes ni la foule sur Ste-Catherine.
Wonders.
Stevie Wonder n'a pas besoin de présentation; il est arrivé sur scène au bras de sa fille (qui est aussi chanteuse et claviériste) et a informé la foule qu'il comptait faire de ce spectacle un hommage à la vie et la musique de son ami Michael Jackson. Il a donc débuté avec une de ses compositions: I Can't Help It, qu'il avait composé pour Jackson. Pendant la première moitié du spectacle, Wonder s'est arrêté à quelques reprises en demandant au responsable du son de mettre du Michael Jackson. Ainsi, la foule a eu droit à Shake Your Body et The Way You Make Me Feel, directement des albums de Jackson, avec Stevie qui chantait par moments, mais invitait surtout la foule à danser sur la musique de son ami.
Cette manière de faire n'est pas conventionnelle, et j'ai lu le lendemain quelques critiques qui ont trouvé à redire, mais Stevie Wonder a la réputation de n'en faire qu'à sa tête et d'improviser beaucoup pendant ses spectacles. Personnellement, j'aime bien les artistes qui font les choses différemment, que ça plaise ou non à la foule ou aux journalistes culturels, alors j'ai aimé son audace de ce point de vue et l'hommage était sincère et bien senti.
Wonder n'a pas oublié qu'il jouait dans le cadre d'un festival de jazz, et il ne s'est pas contenté de jazzer quelques pièces de son répertoire; il n'a pas hésité à fouiller ailleurs, y compris dans le répertoire espagnol, pour se lancer dans des longs morceaux endiablés avec son band de plus de dix musiciens; n'hésitant pas non plus à jouer des pièces instrumentales en plus d'une douce Michelle, des Beatles, au piano.
Le reste du concert a été plus axée sur les succès de Stevie (avec quelques medleys, dont un sur des chansons remontant à son enfance à ses débuts). Nous avons vécu un autre moment original lorsqu'il a invité les spectateurs à chanter une chanson d'inspiration arabe (que je n'avais jamais entendu auparavant); la foule a joué le jeu, Stevie s'est amusé sur scène... et j'ai appris le lendemain que personne ne la connaissait, cette chanson, puisque le chanteur prévoit la sortir sur son prochain album! (On peut dire que l'effet est réussi, j'ai encore son refrain moyen-oriental dans la tête!).
C'était donc l'ouverture du festival, qui fête son trentième anniversaire. J'ai trouvé cette ouverture particulièrement bien réussie; les divers univers musicaux explorés par Stevie Wonder était la parfaite illustration de la diversité musicale que l'on retrouve désormais au Festival.
Bon Jazz!

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