lundi 6 juillet 2009

Tout le monde en jazz: Vive l'imprévu!

Un court mot pour mentionner que parfois, dans un festival comme le Jazz présenté à Montréal ces jours-ci, mieux vaut ne pas faire de plans et se promener au hasard des découvertes.
Prenez hier soir, par exemple.
Attiré par le beau temps et une programmation intéressante et diversifiée, j'ai décidé d'aller jeter un oeil (et une oreille) du côté de la prestation du groupe canadien d'origine latino-américaine Bomba, à 20h. Avec un spectacle prévu d'une heure, c'était parfait pour me rendre par la suite au spectacle de Patrick Watson à 21h.
Après quelques minutes à écouter Bomba, j'ai dû avouer ma déception; le groupe n'est pas mauvais, mais fait plus de jazz expérimental contemporain que de jazz d'inspiration latine, et mes attentes étaient différentes, vues leurs origines cubaine/péruvienne/brésiliennes. Exit Bomba et promenade au hasard; je tombe sur la prestation de Jesse Dee; un phénomène énergique et amusant qui, avec un band de 5 musiciens (dont deux cuivres) joue un jazz qui n'est pas sans rappeler Al Green. Superbe interprétation de ses chansons (que je ne connaissais pas du tout), pour les 40 minutes que j'ai pu voir.
Puis, j'ai perdu un bon 20 minutes à suivre les instructions des organisateurs et agents de circulation qui montraient (ou tentaient de le faire) comment se rendre de la scène rue Ste-Catherine à celle rue Jeanne Mance, où jouait Patrick Watson. Après 10 minutes de marche inutile dans des couloirs cloturés avec aucune vue ni aucun accès, j'ai abouti au milieu d'une foule à la densité désagréable, compactée sur la rue au coin de Jeanne Mance et Président Kennedy, sans possibilité de voir la scène où avait débuté Watson.
Une fois passé à travers le gros de la foule, et éloigné un peu, j'ai pu apprécier une partie du concert devant un écran géant dressé sur Maisonneuve. Bof. Je ne déteste pas la musique que fait Patrick Watson (pensez Radiohead, ou Pink Floyd un peu lent), mais pour un concert live (et jazz), c'était un peu trop égo-trip comme genre et comme interprétation. L'artiste avait un peu trop l'air dans son propre univers, plongé dans ses concepts, et à peine conscient des milliers de personnes présentes devant lui; une attitude qui passe bien sur disque, mais qui n'est pas très entraînante dans un show live. Seconde déception de la soirée.
J'ai donc erré vers le sud et je suis tombé sur Rafaël Zaldivar Quintet; un plaisir et une découverte qui m'a tenu sur place jusqu'à la fin de leur gig à 22h. Piano, contrebasse, saxo et batterie; aucune pièce connue, l'ensemble instrumental, un très beau moment de jazz.
Comme quoi parfois, on n'a pas à se compliquer la vie ou planifier ce qui devrait nous plaire...
Après tout, les meilleurs moments de ce festival sont souvent ces soirès de promenade d'une scène à l'autre au gré de votre humeur.
Hier soir, mon humeur m'a mené de Jesse Dee à Rafaël Zaldivar et j'en garde un très bon souvenir.
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Photos: 1. Jesse Dee et son band. 2. Rafaël Zaldivar Quintet.
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