mercredi 5 août 2009

Tout le monde en chante: Les Colocs!

Lundi soir, Francofolies de Montréal: Les Colocs.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que cet été en festival me fait voir des choses que je ne croyais pas voir un jour. J'ai parlé de Styx à Québec ainsi que de Stevie Wonder à Montréal, de Kiss (version rigolote d'un show rock de mon adolescence)... et maintenant Les Colocs.
Les Colocs sans Dédé? Eh bien oui, et ça fonctionne, au moins dans le cadre du spectacle créé et mis en scène par Mike Sawatsky. Plusieurs invités spéciaux sont venus donner voix aux chansons du groupe culte, ajoutant leur touche personnelle au melting pot ethnique et musical qu'ont toujours été Les Colocs.
Sans vouloir faire une véritable revue de la soirée - vous trouverez ça dans les journaux traditionnels - je dois dire que j'ai été impressionné par plusieurs performances. Les Loco Locass, d'abord - Sébastien Ricard en tête - ont lancé le party avec brio, endossant Passe moé la puck et La Traversée avec énergie. Marc Déry s'est avéré excellent et inspiré pour poursuivre avec Julie et Martin Léon était tellement convaincant comme chanteur avec le groupe que l'on aurait dit un des membres habituels des Colocs.
Le groupe nous a aussi offert quelques pièces sans invités - "question d'être juste nous autres avec vous autres", comme l'a dit Mike à une foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Le guitariste a, à cette occasion, chanté (et dédiée) Seropositif Boogie à Patrick, un des membres originaux du groupe.
Quelques surprises étaient également au programme: on n'aurait pas nécessairement pensé que Dehors Novembre, Le Répondeur ou Belzebuth seraient les pièces choisies pour un spectacle en plein air, mais c'est un pari qui a très bien réussi, un mélange d'ambiance, d'hommage et de fête délirante comme seuls Les Colocs semblent capable de le faire. Ça faisait plaisir à voir et à entendre.
Les autres invités étaient aussi à la hauteur - Sébastien Plante des Respectables, énergique, et Pierre Lapointe, théâtral à souhait, on chacun ajouté à la variété de ce spectacle mémorable.
Une seule déception; la présence de Paul Piché, qui, en une pièce et demie, à réussi à donner l'impression de ne pas savoir ce qu'il faisait là - et il était évident qu'il devait lire les paroles avant de les chanter (alors que 80% de la foule les connaissaient par coeur!).
La foule en question était dense, compacte et nombreuse; il faisait bon de voir Les Colocs jouer de la musique et s'amuser sur scène; ça faisait vraiment plaisir de voir le grand sourire de Mike Sawatsky - qui a orchestré tout le concert - et de voir que le gars est demeuré humble malgré le succès monstre du groupe dont il est maintenant la leader naturel. On l'oublie peut-être - et je pense que la chose était sous-estimée même à l'apogée du succès du groupe avant la mort de Dédé - mais Les Colocs ont eu une influence marquante sur la musique au Québec. Tous les noms (sauf un) cités dans ce billet en sont la preuve et sont venus rendre un hommage vivant à un groupe que l'on espère revoir encore.
Il faut dire que pour cet Esprit Vagabond en particulier, Les Colocs sont plus qu'un groupe qui a marqué mes années 90; Dédé venait de ma région, mon coin de pays; La Traversée dont il est question, je l'ai souvent vécu étant jeune; La Rue Principale qu'il a rendu célèbre, la St-Cyrille de Normandin, j'y suis passé souvent dans ma jeunesse, la Julie et son gars de Chicoutimi, le papa PDG de Coca-Cola (un poste régional situé à Dolbeau, que je connais bien), plusieurs éléments des textes de Dédé me touchaient aussi sur ce niveau plus personnel. Et avec un peu plus de 3 ans de différence d'âge, Dédé était un représentant de ma génération de ti-cul de région à qui je m'identifiais beaucoup. J'avais donc un peu peur que la visite des Colocs ne soient qu'un retour nostalgique en arrière. Heureusement, Mike et sa gang nous avait concocté un party plutôt que de se complaire dans un hommage tristounet.
Quand à Dédé, il était bien présent lundi soir par ses textes riches et amusants, touchants et déchirants, il était présent par l'hommage qu'on lui rendait, par les projections d'images sur les édifices autour de la place des festival, et par la chaise vide, où était installée une guitare, lorsque le groupe a joué une pièce inédite et qu'une partie de l'enregistrement que Dédé en avait fait a flotté sur Montréal.
--
Si vous avez raté le spectacle des Francofolies, vous pourrez toujours vous reprendre; le show a été filmé et sera télédiffusé à Radio-Canada ce dimanche.
--

1 commentaire:

  1. Avis pour commentaires:
    Si je modère les commentaires, c'est pour deux raisons. L'une d'elles est que je suis contre les commentaires anonymes sur ce blogue (qui est une publication privée, bien qu'ouverte aux commentaires).
    Alors signez vos commentaires sinon, ils ne seront pas publiés, pertinents ou non.

    Hugues Morin
    L'Esprit Vagabond.

    RépondreSupprimer

L'Esprit Vagabond vous remercie de vous identifier (ou signer votre commentaire). Assumez vos opinions!
L'Esprit Vagabond est un blogue privé et ne publie pas de commentaires anonymes.