vendredi 23 juillet 2010

Un mot sur le métro (et le tram) de Séville

J'ai eu une surprise en arrivant à Séville. En fait, pas tout à fait à mon arrivée, mais un peu plus tard, dans ma première journée. J'avais laissé mes bagages à l'auberge de jeunesse où j'ai passé deux nuits en arrivant, puis j'étais parti marcher vers le centre historique, où se trouve la cathédrale et l'alcazar, pour revoir le quartier et voir si des souvenirs imprévus referaient surface (il y en a eu, et plusieurs, mais c'est une autre histoire).
La surprise, c'est qu'en marchant près de la cathédrale, j'ai entendu un "ding", puis un tramway est passé à côté de moi. Ah? Je n'avais aucun souvenir d'un tram à Séville...
Le lendemain, après avoir trouvé la pension qui allait m'accueillir le jour suivant, j'ai passé ma journée à me balader et prendre des photos. En face de l'Alfonso XIII, de l'autre côté de la fontaine de la Puerta Jerez, j'ai vu ce qui était clairement un édicule de station de métro. Ah? Je n'avais aucun souvenir d'un métro à Séville...
Ceux parmi vous qui savent à quel point de suis parfois un freak de métros trouveront également surprenant mon ignorance d'un tel système de transport en commun, même dans une ville où je n'avais passé que trois jours.
C'est que, en 2006, il n'y avait pas de métro à Séville. Pas plus qu'il n'y avait de tram.
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La ville de Séville a fait des choix côté transport, et le nouveau métro et tram font partie de ces choix.
Pour le moment, le métro est constitué d'une longue ligne de 22 stations. Trois autres lignes sont en chantier et devraient ouvrir en 2017. Le tram aussi ne comporte qu'une ligne, mais le plan comporte lui aussi 3 autres lignes.
Les stations du métro sont assez spartiates, n'ayant aucune publicité ou décor particulier. Un niveau de guichet est suivi d'un niveau de quais, protégés par portes sur la plateforme qui sont synchronisées avec celles du train, ce qui empêche tout usager de se rendre sur les rails. Tout le réseau est souterrain.
Toutes les stations que j'ai visitées sont identiques; combinant le vert officiel avec du blanc et du gris métalisé. Bref, côté ambiance, on repassera, mais le système est simple et efficace. Les billets sont vendus dans divers combos ou à l'unité, sur des cartes magnétiques réutilisables et un aller-simple incluant un changement de zone coûte 1,55 euros.
La ligne du métro permet aussi des correspondances intermodales avec une gare d'autobus intercités, une gare ferroviaire et une station de tram.
La ligne du tram, en surface, est un choix assez clairement exprimé par la ville, en ce sens que le tram se déplace sur les deux plus larges rues du centre-ville historique de Séville. Ces rues sont donc maintenant interdites aux voitures. Une piste cyclable a été aménagée de part et d'autre des voies du tram, avec de larges trottoirs de chaque côté de ces anciennes rues.
Quand on voit quelle proportion du centre-ville est déjà inaccessible aux véhicules à cause de l'étroitesse de certaines rues médiévales, on doit reconnaître que de fermer les deux plus larges à la circulation automobile est un acte politique qui démontre à quel point certaines villes du monde sont en avance sur d'autres côté transports.
Le tram est large, aéré et agréable à emprunter. Il en coûte 1,10 euros pour n'importe quel trajet réalisé à l'intérieur de 30 minutes. Les wagons du tramway sont recouverts de diverses publicités et le nom de la ville y apparaît, en espagnol, en français, en anglais, en chinois et en japonais (katakana).
Photos:
1- Tram en station, Archivo de Indias.
2- Édicule du métro: Prado de San Sebastian.
3- Sur un quai du métro, station Puerta Jerez.
4- Tram sur Avenida de la Constitucion, avec publicités du film Knight and Day.
5-Exposition de photos sur le métro, sa construction et son impact, au niveau guichet, station San Bernardo.
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