mardi 1 novembre 2011

Gentils Alouettes

Je n'ai vu personne d'autre lire Orwell au stade,
cet après-midi là
Ce n'est pas parce qu'on n'est pas un maniaque de sport, qu'on ne lit jamais les centaines de pages des sports des quotidiens publiées un jour où les Canadiens ne jouent même pas, ou qu'on n'écoute aucune émission de télé ou de radio consacrée au sports sans se tordre de rire que l'on ne peut pas apprécier un bon match sportif à l'occasion.
La preuve, cet excellent après-midi passé au Stade Percival-Molson pour assister au match opposant les Alouettes de Montréal aux Stampeders de Calgary. Malgré la défaite de l'équipe locale, nous avons eu droit à un beau match, très serré, et ce jusqu'à la dernière seconde de jeu, littéralement.
Ce qui est intéressant avec un match live, c'est évidemment que l'on voit le jeu dans son ensemble tout le temps, avec personne pour attention notre attention sur le ballon, le porteur de celui-ci ou le receveur de telle ou telle passe. On peut ainsi profiter un peu plus du jeu lui-même.
Antony Calvillo, le corps arrière des Alouettes est maintenant une célébrité puisqu'il a récemment battu un record de tous les temps concernant la distance gagné par la passe, record qu'il continue à rendre plus inaccessible dans les derniers matchs de la saison. Dimanche, il a livré certains jeux spectaculaires, au grand plaisir des 24 000 fans présents. D'ailleurs, si le match a été si intéressant, c'est en partie à cause de jeux enlevants que les Alouettes ont réussis; revirement avec course de plus de 40 verges, touché après une course de plus de 50 verges sur un troisième essais et une feinte de botté de dégagement, longue passe spectaculaire pour un touché au quatrième quart, etc.
Mais la raison principale de l'intérêt du match demeure le jeu lui-même, qui est un jeu intéressant à regarder. Malgré le fait qu'il s'agisse d'un sport de contact assez physique, l'ensemble est très civilisé, pas du tout violent; bien moins violent que le hockey, par exemple, et même que le hockey dont on n'autoriserait que les mises en échecs. En assistant à un match de football canadien, on n'a pas du tout l'impression d'assister à un affrontement de gros bras ou à une guerre d'intimidation physique.
Pub, mascotte, caméras de télé et cheerleaders.
Enfin, pour les amateurs de sport, disons que dimanche, les Alouettes se sont montrés faibles à trois niveaux; attaque au sol, qui n'allait nulle part, défense, qui a été une passoire pendant la première demie, et bottés, dont l'importance était évidente dans ce match où tous les bottés (envois comme dégagement) des Alouettes étaient inférieurs à ceux de l'adversaire. A la longue, ça fait de la distance à récupérer sans arrêt.
Si jamais vous avez l'occasion d'assister à une partie des Alouettes, n'hésitez pas, c'est un après-midi fort agréable à passer sous le soleil - même froid - de Montréal à l'automne.
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Quelques photos supplémentaires:

Les cheerleaders sont un des aspects du football qui
fait sourire. Malgré leurs bonnes intentions, ça fait
 "vieux mononcle" comme  activité. Avec la saison, celles de
Montréal  sont plus habillées que la norme américaine, au moins.
L'accès au stade permet d'apprécier certains édifices des
 environs, comme ceux du Royal Victoria, par exemple.
Sinon, les édifices de la rue Sherbrooke pouvaient
aussi être admirés - ici par réflexion dans une
 voiture de police du SPVM.
Une observation anecdotique: on avait droit à 7 fois plus
de policiers pour assurer la circulation  que
lors de la traversée des zombies de la rue St-Denis.

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