dimanche 26 mai 2013

Les sculptures de l'Avenue du Musée

Ça faisait un bon moment que je voulais prendre le temps d'explorer le jardin de sculptures aménagé sur l'Avenue du Musée de Montréal, cette voie urbaine qui part du pavillon Desmarais du Musée des Beaux Arts pour passer entre les pavillon Hornstein et Bourgie.
La fin des travaux d'aménagement du nouveau pavillon m'a donc fournit le prétexte idéal pour cette exploration.


Sur l'Avenue, une oeuvre de cartons de couleur, qui rappellent certains drapeaux nationaux, mais sans dessins particulièrement facile à identifier, offre un effet intéressant, mais dont je n'a pas saisi la signification lors de ma visite. Des lectures subséquentes l'ont identifié comme une sorte de champ de fleur (inspiré des Coquelicots de Monet).


Certaines oeuvres sont absolument spectaculaires, comme cet Oeil, de David Altmejd, qui trône littéralement devant l'ancienne église Erskine qui est maintenant intégrée au Musée.


À l'autre bout du jardin, on retrouve cette très amusante autruche en patins à roulettes...


Les coeurs géants (qui sont de Jim Dine, je crois, je n'ai pris que quelques notes) sont au nombre de trois quand ils sont verts et du côté nord de la rue Sherbrooke...


Mais ne sont que deux quand ils sont rouges et du côté sud.


Deux jolies pièces représentant des éléphants surmontés par un lièvre dansant; une thématique plutôt ludique.


Le Québec est très bien représenté par le Hibou-pelle de Riopelle, dont on reconnaît la parenté avec La Joute, du même artiste, installée à la place qui porte son nom en face du Palais des congrès.


J'aime bien celle-ci, qui n'a pas de titre, pour la sobriété et la subtilité. Un homme debout à côté d'un monolithe, mais ce dernier est parsemé de petits oiseaux. Il s'agit d'une oeuvre de Mimmo Paladino.


In memoriam I et II, d'après les infos du musée. C'est signé Élisabeth Frink.


J'étais à la fois agréablement surpris de constater que Montréal avait un Henry Moore (célèbre sculpteur de Leeds, dans le Yorkshire), et un peu déçu de voir que l'oeuvre en question (Grande tête totémique), bien que d'inspiration précolombienne, ne soit pas ma tasse de thé. On ne peut pas tout avoir.


Celle-ci, qui a presque une allure précolombienne également - mais du nord - s'intitule pourtant Grand tournesol... comme quoi, l'art peut parfois évoquer des choses différentes dépendant de l'oeil qui regarde l'oeuvre.


Ce bas relief ne fait pas à proprement parler du jardin des sculptures, mais la thématique de mythologie grecque jumelée au style Beaux Arts du bâtiment (le pavillon Hornstein du musée) m'a rappelé quelques édifices de Leeds, et combien j'ai aimé en photographier les détails.
--

Drrriiiiiing... Allo, L'Esprit Vagabond?

Je n'aime pas le téléphone, ce n'est pas un mode de communication que j'apprécie. J'utilise donc la chose le moins possible.
J'ai toujours trouvé le téléphone dérangeant; on vous sonne, on s'attend à ce que vous arrêtiez toute activité pour accourir et répondre, peu importe vos plans. Ce n'est donc une surprise pour personne de savoir que je partage un cellulaire (un simple téléphone) avec mon amie Suze, et que je ne dispose d'aucun autre numéro de téléphone officiel.
À l'autre bout du spectre des communications - c'est-à-dire l'écrit - là, je suis un fan. Vive le courriel. Vous expédiez le message quand vous voulez et d'où vous voulez, avec plus ou moins de détails au besoin, au rythme qui vous convient, avec la réflexion qui s'impose parfois, puis le correspondant en prends connaissance quand il veut, et d'où il veut. Convivial et pas du tout envahissant. Ainsi, la priorité dans mon appartement est bien plus d'avoir une bonne connexion internet qu'un téléphone!
Cette longue introduction pour vous dire qu'en fait, il y a bien un téléphone chez moi, mais que je ne m'en sers pas. Ou seulement à l'occasion, et pour appeler, pas pour recevoir des appels. La ligne est là parce que la coopérative qui me fournit mon service internet inclus la ligne téléphonique dans le service. Depuis quelques années, j'avais branché sur cette ligne un téléphone acheté dans une boutique de scrap à 10$, mais il fonctionnait relativement mal, était très inconfortable, et sa sonnerie - un bilibilibip strident impossible à éteindre - était irritante. Tellement irritante que juste de l'entendre sonner m'enlevait toute envie d'y répondre! Quand les touches de composition ont commencé à ne plus fonctionner, j'ai décidé qu'il me fallait acheter un téléphone.
Est-ce mon intérêt pour l'histoire et les antiquités, ou encore mon aversion pour les téléphones que l'on dit plus "intelligents" que leurs propriétaires (et qui semblent rendre ceux-ci moins intelligents au passage), je ne sais trop quel a été le facteur-clé, mais voilà, j'ai acheté un téléphone, qui trône maintenant fièrement au bout de son fil dans mon salon:


J'ai toujours eu une certaine affection pour ces vieux téléphones Northern Telecom que l'on retrouvait partout dans ma jeunesse. Évidemment, les meilleurs étaient ceux avec la roulette, bien plus amusants que ces boutons, mais je pense que ma ligne téléphonique ne transmet plus les impulsions, seulement les tonalités. Aussi, comme les appels que je fais de ce salon impliquent souvent des conversations robotisées du genre "appuyez sur le 2", un antique téléphone à roulette n'aurait pas été très utile. Enfin, l'avantage de ce modèle sur les téléphones sans fil ultramodernes - ou cette scrap que l'on vend à 10$ - c'est sa charmante sonnerie, franche et honnête (et ajustable!) qui rappelle les beaux jours de mon adolescence, que je passais parfois à ouvrir les appareils à la recherche de compréhension sur leur fonctionnement.


D'ailleurs, je n'ai pu résister longtemps à "ouvrir" ma nouvelle acquisition - bon, c'était d'abord pour le nettoyer de la poussière accumulée pendant ses mois/années au marché au puces à m'attendre - et je suis toujours admiratif de la charmante simplicité, l'élégance même, de l'appareil et de son fonctionnement. L'ensemble est un superbe exemple d'ingéniosité humaine à l'échelle humaine; la plupart des gens ayant un minimum de connaissances scientifiques peuvent démonter ce téléphone et en comprendre le fonctionnement. Essayez de faire ça avec un iPhone!
--
Ne vous inquiétez pas, ceci n'est pas une chronique L'Esprit Vagabond devient un vieux grincheux nostalgique anti-progrès. Je vis dans la bonne époque, en ce qui me concerne, comme le démontre le merveilleux MacBook sur lequel je rédige ceci - et la tout aussi merveilleuse connexion internet qui me permet de publier ce texte dans les minutes qui suivront sa rédaction. Ce téléphone me rappelle toutefois (sans jeu de mot, haha) que parfois, les choses plus vieilles et moins in, sont mieux adaptées à certains de nos besoins.
Il y a donc deux commentaires politiques sous-jascent à cet achat (d'où ce billet de blogue, je vous ai bien eu).
Un. Ces vieux appareils n'étaient pas frappés par la maladie de l'obsolescence planifiée. Car contrairement à l'autre cochonnerie qu'il a remplacée, vieille de 3 ans, mon nouveau téléphone, âgé d'au moins 35 ans, fonctionne parfaitement et les voix y sont très claires. (Vous tenterez d'acheter et faire fonctionner un Blackberry en 2043 et on s'en reparlera).
Deux. Parfois, au lieu d'encourager la production de nouveaux biens et la consommation de ressources non renouvelables nécessaires à leur fabrication, mieux vaut regarder ce qui est déjà là, et qui peut parfaitement convenir à nos besoins.
--

mercredi 22 mai 2013

Gary Carter et la rue de mes souvenirs d'adolescence

C'est officiel, il y a maintenant une Rue Gary Carter à Montréal.
Cette rue est située pas très loin de chez moi, au sud du Parc Jarry, qui a abrité pendant longtemps le stade du même nom où jouaient les Expos de Montréal avant la construction du Stade Olympique.
Rue Gary Carter, avec le Parc Jarry, 22 mai 2013.
J'y suis donc allé faire un tour, ne serait-ce que pour rendre hommage à Carter, un héros de mon adolescence. Car s'il y a une équipe de sport professionnel que j'ai suivi et supporté avec passion dans ma vie, c'est bien celle des Expos, dont je regardais les matchs à la télé (avant les canaux spécialisés, nous avions une ou deux parties par semaine), ou encore les écoutais à la radio. Le nom de Gary Carter me rappelle donc une époque où je passais parfois une soirée entière dans la vieille Dodge Aspen de mes parents, l'endroit où l'on captait le mieux le lointain poste de radio qui diffusait les matchs de mon équipe préférée.
Si je n'ai pas vu Carter jouer au Stade Jarry, je l'ai toutefois vu jouer avec les Expos à plusieurs reprises au Stade Olympique, à l'occasion de voyages en famille à Montréal, une sortie fort prisée par l'adolescent du Lac St-Jean que j'étais alors. Je me souviendrai toujours de la fameuse année du championnat, qui était également l'année de la grève, et du dernier match des Expos en série, un match particulièrement dramatique. Je ne me souviens pas juste de ce match à cause de son résultat, mais surtout parce que j'avais décidé de ne pas assister à mes deux derniers cours de la journée, à la polyvalente, pour écouter le match sur une petite radio portative, en me cachant des surveillants, dans la cour. J'avais assisté à la finale - décevante et dramatique - à la télé, dans le salon de la maison familiale, après mon retour de l'école.
Stade (aujourd'hui Stade de tennis) du Parc Jarry
Aujourd'hui, alors que bien des fans souhaitent le retour d'une équipe à Montréal, je pense que même s'il s'agirait d'un atout pour la ville, rien ne sert d'espérer le même genre d'ambiance ou de relation entre l'équipe et les fans; ce temps-là est révolu, c'était une autre époque; les fans du retour des Nordiques à Québec le réaliseront probablement également si une équipe de hockey s'y réinstalle.
Cette Rue Gary Carter représente donc cette époque historique, glorieuse d'une certaine manière: Un mélange de nostalgie et de souvenirs d'adolescence faits de matchs amicaux dans un parc près de la maison familiale et de biscuits faits maison dégustés avec un litre de lait, pendant que les voix de Roger Brulotte et Jacques Doucet me décrivaient les exploits de Gary Carter et ses co-équipiers.

mardi 21 mai 2013

De Griffintown à la Pointe St-Charles

Profitant du beau temps (relatif) que nous avons eu en fin de semaine dernière, et profitant du Bixi et des pistes cyclables de Montréal, je suis retourné dans Griffintown, cinq ans après ma première visite dans le quartier en complet changement.


J'ai réussi à repérer au moins quelques maison historiques encore debout aux limites nord du quartier, près des rues Ottawa et William, mais le reste du quartier est un immense chantier où poussent des dizaines de projets de condos (on parle de quelques milliers de condos actuellement, et là où des projets ne sont pas en construction, on en annonce déjà plusieurs sur des pancartes alléchantes).


Un des problèmes actuels du développement du quartier, est qu'il est laissé entre les mains du privé, et que la ville ne semble pas imposer son idée d'ensemble concernant l'urbanisme et le développement de quartier. Ainsi, avec des milliers de condos mais pas de maison - ou le peu qu'il restera - il y a fort à parier que Griffintown demeurera fantôme en grande partie, puisqu'une bonne portion des unités seront acquises pour fins de spéculation et non pour fins de résidence. Le Devoir rapportait d'ailleurs (pour abonnés, désolé) que les familles ne pouvaient pas acheter les condos aux prix actuels qui sont très élevés, et que les promoteurs, n'ayant pas prévu le coup, se retrouvent avec beaucoup d'invendus qu'il doivent rediviser en plus petites unités pour les vendre à des célibataires mieux nantis ou des investisseurs-spéculateurs. Évidemment, ceci fait monter le prix des loyers également, et éjectera les résidents historiques de ce quartier, diminuant d'autant la possibilité d'une réelle vie de quartier, et on se retrouvera fort probablement avec un quartier-dortoir près du centre-ville, pour les gens d'affaires, sans âme ni histoire.


Pour le moment, les ruines de l'ancienne église Ste-Anne, dans un parc qui ne semble pas entretenu par l'arrondissement, ne sont pas touchées par les projets annoncés dans le quartier.


Cette gentrification annoncée de Griffintown a déjà été réalisée en partie de l'autre côté du Canal Lachine, dans le quartier de Pointe St-Charles, où de nombreuses usines ont été transformées en édifices à condos alors que d'autres sont encore en chantier. Lors de mon passage, j'ai rencontré un résident de la Pointe (qui y est né), qui m'a raconté que les valeurs des maisons ont doublé en quelques années seulement (la sienne, achetée en 1999, a triplé de valeur depuis). Les loyers ont également augmenté pour les locataires, chassant une partie des résidents historiques du quartier et créant un exode des familles à plus bas revenus.


Par contre, même si la rue principale (Centre, pour le côté nord de la voie ferrée, Wellington pour le côté sud de celle-ci) demeure tranquille, reste que contrairement à Griffintown, les rues résidentielles, maisons, duplex et triplex sont demeurés en place à Pointe St-Charles.


On ne parle donc pas du tout ici de raser les trois-quarts d'un quartier pour y ériger des édifices à condos. Au contraire, plusieurs maisons résidentielles sont non seulement en très bon état, mais plusieurs ont été restaurées depuis la revitalisation du quartier, mettant en valeur corniches, balcons et poutres colorées.


Ainsi, Pointe St-Charles, malgré les problèmes causés par la gentrification récente, n'a pas fait table rase de son histoire, mais plutôt transformé d'anciens immeubles industriels abandonnés en édifices résidentiels, comme l'usine à sucre Redpath, par exemple, dont on a même conservé l'enseigne et quelques autres éléments historiques. Le secteur au bord du Canal Lachine rappelle ce qui a été fait dans le quartier The Calls, à Leeds, dont je parlais justement ici il y a quelques mois. Il y a donc une grande différence entre cette opération de revitalisation et le développement plutôt sauvage/destructeur de Griffintown.


Dans Pointe St-Charles, on peut donc encore aller manger un frite chez Paul Patates, un commerce qui a pignon sur rue depuis 1958 (et dont les téléspectateurs de Taxi 22 reconnaîtront ici l'intérieur). Le dinner rétro du quartier est un parfait exemple de ce qui n'existera pas à Griffintown une fois le quartier vidé et remplacé par des dortoirs de luxe.


C'est dommage, mais j'imagine inévitable, qu'un secteur aussi beau et près du centre-ville ne devienne un quartier pour les mieux nantis. On déplorera toujours par contre la perte historique que cause le rasage quasi complet d'un des plus vieux quartiers de Montréal.
--

dimanche 19 mai 2013

Promenade dans le quartier des spectacles

Profitant du beau temps de ce samedi de mai, mes complices habituels et moi avons enjambé un Bixi pour nous rendre au centre-ville, direction Quartier des spectacles et Quartier latin pour y passer quelque heures.


Il reste encore quelques semaines pour profiter des 21 balançoires musicales, une expérience aussi simple qu'amusante, bien qu'à mon âge, l'affaire soit un peu étourdissante après un moment!


Les travaux de l'esplanade de la Place des Arts sont terminés (on dirait), alors on peut voir le produit fini... qui laisse parfois perplexe, comme pour l'escalier en bois qui mène vers un promontoire artificiel au-dessus de la rue Ste-Catherine, mais sans en permettre la vue... Il y a par contre de nouveaux puits de lumière pour éclairer le hall principal en-dessous, ce qui permet des jeux d'éclairage intéressants. Ci-haut, sculpture de Pierre Granche en contre-bas, avec reflets de nuages.


Les nouveaux lampadaires rappellent des yeux qui regardent un peu partout; ici, avec la maison symphonique en arrière-plan et le ciel en reflet sur un puit de lumière. Les puits font peut-être de l'intérieur un endroit plus agréable, moins renfermé, mais de l'extérieur, ceux qui occupent l'ancien bassin, n'offrent rien de bien joli; trois pyramides noires qui baignent dans cinq centimètres d'eau stagnante, j'aimais mieux les oeuvres temporaires du bassin d'avant.


On peut toujours se rabattre sur le premier puit de lumière présent sur l'esplanade, et y jouer avec les possibilités qu'il offre pour le photographe amateur de reflets (ici, auto-portrait avec complices...


... et là, captation de deux touristes qui ne semblent pas comprendre à quoi sert se semi-tunnel de verre qui émerge de la place).


Les yeux de l'esplanade, qui observent jusqu'à la croix du Mont-Royal...


Pendant que mon ami Istvan est en réflexion sur l'omniprésence de la publicité dans l'espace public :-)


De passage devant le 222 (l'édifice abritant la Vitrine), une construction récente qui représente un bel exemple de que l'architecture moderne peut parfois réussir sans être extravagante ou ridicule.


Mes complices rue Ste-Catherine, en direction d'une crème glacée et du Quartier latin (c'était ma journée "reflets").


J'avoue que pour quelqu'un qui se vante d'observer Montréal, celle-là m'a pris par surprise. Bon, ce n'est pas comme si j'avais vu le signe de Batman dans le ciel de Montréal, mais je n'avais pas encore remarqué que le logo de Warner Brothers domine le ciel dans le coin-là de la ville, un endroit où je suis pourtant passé des centaines de fois dans les dernières années... C'est là depuis longtemps, à me narguer comme ça?
--

vendredi 10 mai 2013

D'affichages et de quelques personnages croisés à Montréal début mai

Dans mes errances des derniers jours dans les rues de Montréal, j'ai fait quelques rencontres intéressantes, sinon étonnantes, ainsi que lu quelques affiches tout aussi amusantes qu'instructives...


Je ne sais plus combien de sculptures de Simon Bolivar j'ai pu photographier sur l'ensemble des Amériques, mais il y en a beaucoup! Je pense que ce buste est toutefois mon premier "Bolivar" à Montréal (même si ce n'est pas mon premier au Québec). Étrangement, cette sculpture se trouve aujourd'hui dans un parc nommé en l'honneur de Toe Blake!


Montréal est-elle la seule ville à avoir un Bolivar et un Bouddha? J'imagine que non, vu la popularité des deux figures emblématiques. Celui-ci, qui rappelle évidemment plus l'Asie du sud est que l'Amérique latine, trône fièrement sur la rue St-Joseph depuis des années (c'est à l'intersection avec Brébeuf).


Celle-ci est une énigme, en quelques sortes. Ce personnage - que je n'arrive pas à identifier - est apparu sur le mur derrière l'ancien Couche Tard en voie de devenir théâtre en bas de chez moi il y a quelques semaines. Depuis, j'ai vu au moins une vingtaine de passants le prendre en photo, ce que je vois somme toute rarement avec les autres personnages ou murales que je croise un peu partout en ville. J'imagine qu'il s'agit d'un personnage connu? Mystère...


J'adore ces anciennes publicités peintes directement sur les briques des vieux édifices et qui sont encore lisibles aujourd'hui; elles parlent souvent d'une autre époque, d'un temps révolu... comme celle-ci, qui annonce une laiterie et ses produits (Lait, crème et beurre) sur le Plateau Mont-Royal... Aujourd'hui, même si une laiterie existait encore, non seulement elle ne s'annoncerait pas à cet endroit, mais on a mal à l'imaginer prendre un tiers de sa pub pour dire qu'elle vend lait, crème et beurre. A-t-on perdu l'essentiel au fil du temps?


Mes poètes de vidanges sont de retour avec le printemps... et ils ont inscrit ce message original sur un carré rouge vestige du printemps dernier.


Sur la rue Drolet, entre Beaubien et St-Zotique, un résident a eu l'humour de placer ce petit rat sur un banc devant chez lui! Les chats des environs avaient l'air de s'en méfier.


Après Bolivar, José de San Martin, autre héros libérateur de l'Amérique latine... À chaque fois que j'en vois un (l'autre formant le célèbre trio étant le Mariscal Sucre), je trouve dommage que nous n'ayons pas ce genre de héros-libérateur ici aussi. Montréal se rabat donc sur les héros latino-américain; ce buste de San Martin faisant face à celui de Bolivar dans le parc Toe Blake.


"Et si l'art dominait le monde?" Autre partie d'une murale-collage dans le quartier semi-industriel dans Villeray où j'avais déjà capté les Dupondts et Haddock.


Une sorte d'écho de mon passage à Leeds, dont plusieurs édifices étaient pourvus de visages intéressants... Coin Côte de la Place d'Armes et Saint-Antoine, sur un édifice récemment restauré.


Le dernier mais non le moindre, je me suis demandé (non sans sourire), si cette démonstration avait été organisée en réaction aux publicités négatives du parti conservateur contre... Trudeau! :-)
--

jeudi 9 mai 2013

Un printemps en murales: retour du flânage

Depuis ma réinstallation dans La Petite Patrie en 2009, j'aime bien flâner dans mon quartier et les quartiers des environs pour y profiter de la beauté parfois insoupçonnée de la ville. C'est ainsi que j'ai découvert, par exemple, un très grand nombre de fort jolies murales urbaines un peu partout dans les quartiers du centre de Montréal depuis.
Ainsi, la semaine dernière, alors que je reprenais mon souffle avant le congrès Boréal, et que la superbe température nous poussait tous dehors, j'ai enjambé un bixi et capté les quelques images suivantes.


Détails d'une murale de ruelle, clairement inspirée d'Alice au pays des merveilles, que j'ai remarqué par hasard, alors que je cherchais une vieille enseigne peinte sur un immeuble rue De la Roche.


Les graffitis de ruelle ne manquent pas à Montréal, et parfois, c'est un peu agaçant, surtout que la plupart des graffiteurs ne font rien de bien intéressant à part gribouiller des tags laids et illisibles. Par contre, quelques-uns font preuve d'imagination et de talent, comme le démontre cette portion d'une murale utilisant des personnages célèbres de dessins animés.


Dans l'espèce de no man's land semi-industriel qui se retrouve au nord-ouest de la Petite Italie, je suis tombé sur ce collage des Dupondts et du Capitaine Haddock.


Morphing humain, sur le Plateau Mont-Royal.


Murale musicale, juste en retrait de l'avenue du Mont Royal, à l'intersection avec Garnier.


Celle-ci comporte certes des tags, mais au moins, ils semblent intégrés à l'image qui recouvre cette vieille porte de garage dans une ruelle du Plateau.


Pour demeurer dans la thématique des oiseaux, cette superbe murale de la Petite Patrie, que l'on peut admirer en retrait de la rue St-Zotique, à quelques pas à l'est de St-Denis.


Et je termine sur une murale que tous les piétons de l'avenue du Mont Royal connaissent: l'espèce de Transformer intégré à cet immeuble bleu et jaune, au coin de Chambord.