mardi 16 juillet 2013

Carmona: une des plus vieilles villes d'Andalousie

Quand les romains sont arrivés à Carmona, la ville s'appelait Kar Hammon, et existait déjà. Elle fut rebaptisé Carmo et quelques siècles plus tard, était une des villes passantes de la Via Augusta en Hispania.
Après une période musulmane à l'époque d'Al Andalus, la petite cité a été reprise par les catholiques en 1247.
Aujourd'hui, Carmona, à quelques dizaines de kilomètres de Séville, est une des petites villes blanches d'Andalousie, comme Ronda, par exemple, dont j'avais parlé ici en 2010.
On y retrouve donc un mélange de ruines romaines et médiévales, de châteaux, remparts, portes, couvents et églises, le tout concentré sur un promontoire entre Séville et Cordoba, donc dans un environnement très chaud en cette saison.


On entre dans le vieux centro de Carmona par la Puerta de Sevilla, dont les bases et une bonne partie de la structure sont romaines.


L'alcazar de la Puerta de Sevilla a été modifié avec les ans, mais l'essentiel de ce que l'on voit aujourd'hui date de l'époque romaine, sauf pour les tours crénelées qui ont été ajoutées à l'époque Almohade.


Le centro est un labyrinthe compact de petites rues étroites bordant tantôt une église du 16e siècle, tantôt un couvent, et compte une bonne douzaine de ces édifices religieux.


La rue principale, la calle Prim, était plutôt déserte lors de ma visite (et complètement déserte en après-midi, à l'heure de la sieste). Il faut dire que tout Carmona était assez déserte pendant la journée (ça m'a rappelé Osuna, un autre pueblo blanco d'Andalousie, par cet aspect muy tranquilo).


La place centrale, la plaza de San Fernando, était également très calme. Il faut dire que par plus de 40 degrés à l'ombre, il est ardu de faire le moindre effort.


A l'extrémité est de la ville, au point le plus haut de Carmona, on retrouve les ruines de l'Alcazar del rey Don Pedro. Malheureusement, les ruines ne se visitent pas (elles semblent à l'abandon) et l'ancien palais qui était de l'autre côté a été restauré et est occupé par un hôtel (parador).


Un des terrasses du parador laisse voir les plaines en contrebas, et laisse deviner la position imprenable de la forteresse de Carmona.


Au loin, en y regardant bien, on peut apercevoir sur le chemin, un troupeau de bovins, guidés par un cavalier.


De retour dans les rues étroites de Carmona, on remarque que la très grande majorité des édifices sont blancs - d'où le surnom de ces petites villes de "pueblos blancos", ici, l'église San Blas.


Un des nombreux clochers de Carmona, avec la seule gargouille que j'ai réussi à voir à Carmona.


Sinon, une bonne partie des remparts sont toujours visibles d'un peu partout en ville, avec quelques résidences et commerces érigés le long des murs ou se servant carrément des murailles.


La forteresse de la puerta de Sevilla donne l'opportunité de profiter de vues splendides sur la petite ville. Ici, la iglesia de San Pedro, dont le campanile est une sorte de copie en plue petit de celui de la cathédrale de Séville, et s'est donc mérité le surnom de Giralda chica (la petite Giralda).


Les fenêtres de l'époque Almohade donnent quand à elle l'opportunité de jouer avec les effets de points de vue pour les photos; ici, un montage de quatre prises de la tour de la forteresse, du campanile de San Pedro, et du clocher de l'église San Bartolome, captées par ces fenêtres.


Enfin, malgré que le blanc soit une des marques de commerce de la ville, certains résidents décident d'y aller d'une touche d'originalité.


Et on quitte Carmona par la Puerta de Cordoba, qui donne sur l'ancienne voie romaine Via Augusta.
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