jeudi 27 février 2014

Murales de Quito

Un ajout à une série de billets existante: les murales urbaines qu'on peut admirer un peu partout dans les grandes villes du monde. Aujourd'hui: Quito, Équateur, une ville particulièrement riche en la matière.


Si je vous montre deux segments de cette très longue murale qui n'est pas dans le meilleur état, c'est que celle-ci, sise entre La Magdalena et El Recreo, était déjà existante lors de mon séjour en Équateur en 2004... sa présence m'a donc étonnée en 2014, vu l'apparente courte durée de vie de ce genre de chose en Amérique latine.


Intérieur de la station ferroviaire de Quito, Chimbacalle, entièrement rénovée récemment.


Très longue murale sur l'avenida Alonso de Angulo, secteur Villa Flora.


Gros plan sur un segment de la murale d'inspiration autochtone au coin de Lauro Guerrero près de la Place civique d'El Camal.


Dommage que quelques tagueurs soient passés par là, mais on peut encore admirer le coléoptère et le toucan de cette murale colorée, non loin de la brasserie nationale équatorienne.


Ceci n'est évidemment pas une murale, mais ça évoque le même genre d'art urbain; centre historique.


Si vous regardez attentivement, ceci est une murale en progression! Secteur du nouveau parc urbain Qmanda.


Un regard en contrebas de la station de métro-bus Cumanda révèle une murale "en construction".


Il existe une longue tradition en Équateur: on permet aux élèves des écoles primaires de peindre des murales sur les murs extérieur des écoles et le long des rues avoisinantes. On retrouve donc des dizaines et dizaines de ces murales à Quito. Celle-ci, au message environnemental, a été captée dans le sud de la ville, à l'école où enseigne maintenant Nely, l'enseignante que j'ai connu à Lloa en 2004.


Montage de trois murales aperçues sur l'avenue Luis Cordero, secteur La Mariscal (gringolandia).


Montage d'une longue murale d'inspiration animalière et aquatique, que l'on peut voir le long de l'avenida 5 de junio, près du mont El Panecillo (côté sud). Le segment du bas apparaît originalement à droite de celui du haut.


Murale illustrant la forêt humide de Chiriboga, peinte sur le mur extérieur de la Fundacion Chiriboga, la fondation qui m'a accueilli à chacun de mes séjours à Quito et avec laquelle j'ai réalisé mes projets de 2004 et 2014. Cette murale n'existait pas lors de mon passage précédent à la fondation, en 2007.


Chef d'oeuvre de murale couvrant quelques murs de l'escalier principal du Palais Présidentiel de Quito, dans le quartier historique. Cette murale qui retrace l'histoire de l'Équateur est une réalisation d'Oswaldo Guayasamin, l'artiste le plus renommé de l'histoire de l'équateur.


C'était l'Esprit Vagabond, devant les murales de Quito.
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lundi 24 février 2014

Quito par l'affichage

Une autre contribution à ma série sur l'affichage et la culture que les affiches révèlent parfois, cette fois-ci, centré autour de quelques trucs aperçus ici et là lors de mon récent séjour à Quito, et présentés ici en vrac.


Des grands signes "Quito" ont été installés un peu partout dans des sites-clés de la ville... dont l'arche du parc Ejido (signe installé pendant mon séjour), où les gens s'empressent de se faire prendre en photo. Utile pour les touristes perdus ou distraits :-)


Sur un site qui était autrefois chaotique et plutôt laid, avec ses centaines de bus bruyants et polluant, El Trebol ("le Trèfle"), un carrefour reliant routes principales à l'autoroute, on peut maintenant voir, sur un monticule vert, des portraits géants d'équatoriens ayant milité pour l'avancement des droits des peuples, en particulier les droits des autochtones.


Parmi les nombreux changements observés à Quito (en comparaison avec mes séjours de 2004, 2005 et 2007), on retrouve une série de slogans et de publicités incitatives sur divers sujets, dont l'environnement immédiat. Ici, on milite pour un "Quito vert et propre, responsabilité de tous. Le Quito que nous aimons."


Autre exemple du changement de paradigme qui régie la vie sociale à Quito; ici dans un des troley-bus du système de bus rapide de surface. "Respect, solidarité, humour, tolérance, courtoisie, futur, convivialité"... au bas à droite: "Nous sommes quitenos".


Parmi les interdictions dans les transports en commun, une nouveauté: interdit de monter à bord avec un gros système de son personnel!


Certaines choses ne changent pas, par contre: on retrouve encore des imageries religieuses mélangées à la décoration des autobus axée sur la fourrure et les babioles qu'on suspend un peu partout.


Une autre des choses qui ne changent pas: la représentation de la femme dans les commerces et les publicités; ici, un salon de beauté qui annonce son service d'épilation, utilise une blanche comme "modèle", alors qu'à part les touristes, on ne croise toujours pas de blanches équatoriennes dans les rues...


Voici un autre exemple (double, voir la portion à droite); un garage et lave-auto de La Magdalena, qui a une enseigne non seulement sexiste (assez incroyable, non?), mais évidemment, où les deux femmes sont des blanches aux cheveux blonds. Faut-il rappeler qu'aucune équatorienne d'origine n'a les cheveux blond?


Trop drôle, celle-là: "Vente de garage, vêtement américains originaux, semi-neufs, à partir d'un dollar".


Poulet à 1,40$ la livre, os de poulet à 2 pour 1$...


Traverse de bovidés. Route entre Quito et Lloa.


Autre truc amusant: lors du changement de la garde effectué en présence du président de l'Équateur, un citoyen se protège du soleil de plomb avec son journal... sans réaliser ce qu'il affiche ainsi sur sa tête.


Et je termine par un montage politique: en haut à gauche: "Les femmes au pouvoir". On notera les couleurs vertes dominantes, incluant quelques murs d'édifices peints pour l'occasion; le vert étant la couleur du parti du président Correa, et en Amérique latine, les gens n'hésitent pas à afficher leurs couleurs politiques même en refaisant la peinture extérieur de leur maison ou commerce le temps de la campagne! En bas à gauche, défilé dans les rues d'Otavalo, en support au candidat du parti du président.
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mercredi 12 février 2014

Hasta luego Ecuador

C'est la cinquième fois, mais on ne s'habitue pas à quitter l'Équateur. Lors de ma précédente visite, je pensais ne jamais revenir - après tout, rares sont les pays où je suis allé cinq fois, j'aime aussi découvrir des endroits nouveaux - mais on dirait que l'Équateur est revenu vers moi en ce dixième anniversaire de mon premier projet ici.
Ainsi, je ne pense pas cette fois-ci, que je quitte définitivement Quito.
J'étais venu pour revoir des amis et collaborateurs de mon premier projet, et pour reprendre contact avec Lloa et l'école du rang San Luis. Même si je n'ai pu voir la majorité de mes anciens élèves, qui sont maintenant dispersés un peu partout dans la région et dans le pays, les rencontres que j'ai pu faire se sont avérées riches en émotions, et les nouveaux contacts noués à l'école pleins de promesses.
Difficile de demander mieux, surtout qu'avec les changements positifs que j'ai pu constater ici, et les moyens de communication qui sont plus développés qu'en 2004, j'ai bon espoir de reprendre contact avec plusieurs, même à distance, dans les prochaines années. Sinon, ce serait un plan idéal pour justifier un autre séjour ici.
Je quitte donc la casa de la Fundacion Chiriboga, un lieu où j'ai, depuis dix ans, toujours été accueillis chaleureusement (et confortablement, voir photo ci-haut, hehe).
Carmen, Virginia et moi.
Si je n'ai pas publié beaucoup de billets pendant ce projet, c'est essentiellement parce que mon temps d'écriture a été consacré à un projet de livre sur mes deux séjours à San Luis de Lloa en 2004 et 2014; projet de livre qui devrait également comprendre une bonne sélection de photos de ces deux passages dans cette communauté située près de Quito.
En cette dernière journée à Quito, je remercie donc chaleureusement mes hôtesses de la Fundacion, Virginia et Carmen Mueses, de même que tous les membres de ma famille équatorienne, ainsi que les autres volontaires rencontrées pendant ce trop court séjour à Quito.
Hasta luego Quito, hasta luego Ecuador.


vendredi 7 février 2014

Dans la forêt nuageuse de Chiriboga

La fondation qui m'accueille à chacune de mes visites en Équateur est la Fundacion Proyecto Chiriboga. La fondation s'occupe de beaucoup de projets, mais son premier projet - et encore un de ses plus importants - demeure la protection d'une vaste forêt nuageuse dans le secteur de Chiriboga, à environ 50 km à l'ouest de Quito. J'y ai été faire une visite ce jeudi. Voici quelques photos captées lors de cette balade dans la forêt humide.
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Bananiers le long de la route.

Jeep permettant de se rendre, hacienda, et
sympathique chien du gardien.

La vieille camionnette du senor Manuel Mueses, qui est
à l'origine de ce projet.

La rivière qui traverse le secteur protégé.

Un ami de 5 cm sur le mur de la hacienda.

Pouvez-vous voir la plus petite grenouille du monde?

Une araignée plus grosse que la grenouille précédente.

Les vaches de la fundacion (il y en a 3 sur cette photo).

Ami intéressant bien que non identifié.
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mardi 4 février 2014

Vivre sur l'Avenue des volcans

Tungurahua, avant-hier (photo tirée du journal El Comercio)
Avant-hier (le 2 février 2014), le volcan Tungurahua, le plus actif des volcans en activité en Équateur, est entré une fois de plus en éruption, crachant roche, cendre, poussière - et un peu de lave - dans un champignon de 4km de haut dans la région de Banos, située à 140 km au sud de Quito.
Aujourd'hui, l'institut Géophysique de l'Équateur fait le suivi de l'activité volcanique et suit également le nuage de cendre qui s'est dirigé vers Quito hier.
Depuis hier soir, et surtout ce matin, Quito est sous un ciel gris diaphane qui n'est clairement pas composé de nuages; il s'agit de la cendre résiduelle du Tungurahua que les vents ont apporté jusqu'au nord, mais qui, pour le moment, demeure en altitude.
Quelques détails ont été publiés dans les journaux, pour les intéressés (et aussi ici, où on peut lire un dossier de quelques articles, et enfin ici, mais en espagnol).
Éruption du Tungurahua du 2/02/2014
(Photo tirée du site d'Infobae)
Cette nouvelle éruption importante du Tungurahua me rappelle que j'ai déjà été témoin d'une éruption mineure de ce volcan... Cette expérience, doublée de mon séjour à Lloa au pied du Guagua Pichincha dont la dernière éruption majeure remonte à 1999 m'avait d'ailleurs inspiré un petit texte à l'époque. Il me semble aujourd'hui pertinent de le publier ici.
Si, comme moi à l'époque, vous vous demandez comment font les équatoriens pour vivre si près des volcans, alors ce texte est pour vous.
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Vivre sur l’Avenue des volcans (juin 2004)

Je remonte légèrement le collet de mon T-shirt sur ma nuque. Je n’ai pas mis de crème solaire en partant de l’école et le soleil est très fort en ce début d’après-midi équatorien. Quelques jeunes nous accompagnent, Nely et moi, vers la route principale qui relie le village à Quito, la capitale.
En discutant avec Nely, j’apprends qu’elle est la seule de sa famille à vivre encore en Équateur. Son frère vit maintenant à Los Angeles et sa soeur habite Madrid, en Espagne. Je demande à Nely pourquoi elle n’a jamais quitté l’Équateur. Elle me répond que son mari préférait vivre dans son pays natal plutôt que de partir, malgré la situation économique difficile de l’Équateur.
Nous poursuivons notre route à pied, avec le Guagua Pichincha dont le cratère se découpe parfaitement dans le ciel bleu de cette journée de fin juin. Après six semaines dans la région, je me suis habitué à la présence du volcan, même si sa vue demeurera toujours impressionnante.
Nely Jimenez Perez habite Quito, capitale de l’Équateur, dans ce qui est appelé l’Avenue des Volcans. Et j’ai parfois le réflexe de me demander pourquoi tous ces gens vivent ainsi, si près du danger que représente un volcan. La réponse à cette question me viendra plus tard, d’un des jeunes qui nous accompagne justement.
La cordillère des Andes atteint ses dimensions les plus étroites en traversant l’Équateur du nord au sud. Au nord du pays, elle se divise en deux chaînes de montagnes, la cordillère occidentale et la cordillère orientale. Chacune de ces deux parties est constitué majoritairement de sommets volcaniques. C’est la vallée comprise entre ces deux chaînes de volcans qui est baptisé l’Avenue des Volcans. On doit cette appellation à l’explorateur et scientifique allemand Alexander von Humboldt qui a visité la région en 1802.
Nely est dans la mi-quarantaine, et elle est enseignante de niveau primaire. Elle enseigne à l’école du rang San Luis de Lloa, un village situé à environ 10 km de Quito. Son quotidien se déroule donc au pied du Guagua Pichincha, qui est un volcan actif (note 1).
L’autobus qui la ramènera à Quito tout à l’heure passera près du sommet du mont Ungui, d’où l’on peut apercevoir clairement six volcans dans les environs immédiats de Quito.
La dernière éruption du Guagua Pichincha remonte au 5 octobre 1999. Un champignon de 11 km de haut mélangeant cendres, vapeurs et gaz, a recouvert les environs de quelques centimètres de cendres, forçant l’état d’urgence, la fermeture de l’aéroport et autres interventions. Pour Nely Jimenez Perez, ce genre d’événements fait partie de la vie. « On a mis des semaines à tout nettoyer! » me confie-t-elle avec un grand sourire.
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Quelques semaines plus tard, je fais une randonnée sur le mont San-Francisco près de Baños, sur le flan est de la cordillère orientale des Andes. Le début de la randonnée a été compliqué par la disparition des sentiers suite à la construction d’une nouvelle route entre Baños et les villages de Illuchi Baja et Illuchi Alta. J’ai donc pris le sentier à revers, sans savoir qu’une partie en avait été emportée par les intempéries de la dernière saison des pluies.
Heureusement, à mi-chemin du sommet, situé 1 000 mètres plus haut que Baños, je rencontre Fausto Sanchez, un homme de 58 ans qui demeure dans la campagne entre Baños et Illuchi Baja. Plusieurs fois par semaine, il fait l’aller-retour qui passe par ce sommet, il connaît donc très bien la montagne et me sert de guide improvisé. De l’autre côté, on peut voir le très actif Volcan Tungurahua (note 2).
Alors qu’il me guide hors-piste vers le sommet du San Francisco, Fausto me raconte les quelques éruptions du Tungurahua dont il a été témoin, notant au passage – et quasi nonchalamment – que la plupart du temps, le volcan « crache seulement des cendres et de la fumée » et que plus souvent qu’autrement, il n’a pas à s’en inquiéter puisqu’il crache sur l’autre flanc du volcan et non du côté de Baños et du village.
Le volcan Tungurahua est entré dans une phase très active deux mois avant l’éruption du Pichincha, en 1999. Lors de cette violente éruption, Baños et les environs ont été évacués pendant quelques mois, alors que le volcan était constamment en alerte orange. La route entre Baños et Riobamba a été partiellement détruite et n’a pas été réparée depuis, puisque le volcan est encore en période active. Les choses se sont toutefois un peu calmées depuis, le Tungurahua est aujourd’hui en alerte jaune « seulement », mais crache un peu de lave de temps à autre.
En juillet 2004, j’ai moi-même été témoin d’une de ces « petites » éruptions de cendres et gaz formant un impressionnant champignon dans le ciel équatorien (note 3). Et deux jours après ma randonnée avec Fausto, le Tungurahua crachait encore devant moi un peu de fumée et de cendres.
Pour Fausto Sanchez, l’activité volcanique fait partie du quotidien, il en parle d’ailleurs avec le sourire. Et mise à part l’évacuation forcée de 1999, les choses semblent plutôt agréable dans ce coin de pays pour lui. Je me prends d’ailleurs à souhaiter être aussi en forme que lui à 58 ans, et pouvoir encore faire des randonnées de plus de 1 000 m de gain d’altitude avec une apparente facilité.
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Ma plus intéressante réponse concernant la vie près d’un volcan me viendra finalement de Franklin Vallejo, 11 ans, qui habite San Luis de Lloa et qui est un des élèves de Nely Perez. Franklin n’a qu’un vague souvenir de l’éruption du Guagua Pichincha en 1999. Il se souvient par contre très bien de l’effervescence entourant l’éruption du volcan Reventador en 2002 (note 4).
Le Reventador est situé dans la cordillère orientale, un peu au nord de Quito, pratiquement sur la ligne équatoriale. Le 3 novembre 2002, après vingt-six ans de silence, il s’est réveillé et a craché des centaines de millions de tonnes de roches, de cendres et de fumée à plus de 15 km dans le ciel. Avec une telle éruption, même Quito, située à plus de 80 kilomètres du Reventador, a été recouverte d’une couche de cendres.
L’état d’urgence a été déclaré dans les quatre provinces environnantes. Aéroport fermé, écoles fermées, trafic arrêté, les gens se promenaient avec des mouchoirs pour mieux respirer et finalement, après que le calme soit revenu, on mesurait jusqu’à 5 centimètres de cendres par endroit dans la capitale. Des semaines et des semaines de nettoyage.
À Lloa, Franklin était trop loin pour voir l’éruption elle-même, mais il a vécu l’après-coup comme tout le monde. Il ne perd pas son sourire quand je lui demande ce que ça fait de vivre entouré de volcans. Pour lui, c’est quelque chose d’aussi normal que les tremblements de terre, les orages électriques ou les sécheresses.
Et même s’il n’en a jamais été témoin, c’est aussi comme les tempête de neige dont il a entendu parler. Et la voilà ma réponse. Car Franklin, tout comme Nely, a de la difficulté à comprendre comment je fais pour vivre dans un pays où il fait aussi froid que le Québec, il s’étonne que je puisse survivre à des températures aussi extrêmes que 20 ou 30 degrés sous zéro.
J’avais raconté à Nely et ses élèves une petite randonnée effectuée en janvier 2004 au sommet du Mont-Royal à Montréal et où il faisait, avec facteur vent, 54 degrés sous zéro. Depuis, ils regardent le volcan Pichincha et se disent qu’il est bien moins dangereux de vivre à ses pieds que par une température aussi glaciale.
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Notes
1. L’Équateur est un pays d’une superficie de 283 000 kilomètres carrés. Il est donc plus de 5 fois plus petit que le Québec. Le pays comporte un grand nombre de sommets volcaniques dont 16 sont en activité. Les plus actifs sont le Sangay, le Tungurahua, le Cotopaxi, le Guagua Pichincha, le Reventador et le Cayambe. Quatre de ces volcans sont dans les environs immédiats de Quito, la capitale. L’institut géophysique émet des bulletins d’informations concernant l’activité de ces volcans à toutes les semaines, sauf pour le Tungurahua, qui se voit consacré un bulletin quotidien depuis 1999.
2. Les premières éruptions documentées en Équateur sont celle du Cotopaxi et du Tungurahua en 1534.
3. L’éruption mineure du Tungurahua dont j’ai été témoin a eu lieu le 14 juillet 2004.
4. L’immense cratère de 3,5 km du Reventador laisse croire qu’il a déjà été le lieu d’une éruption gigantesque qui a emporté une bonne partie de son sommet.
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Il y a eu une éruption volcanique entre ces deux photos

Même si on ne voit pas sur une photo l'effet réel que l'on peut apercevoir aujourd'hui dans le ciel de Quito avec la cendre ne suspension en altitude, je voulais quand même documenter l'expérience. Ainsi, selon une variante de ma formule favorite, il y a eu une éruption volcanique entre la photo du haut et celle du bas.


Voir ce billet pour plus de détails.
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lundi 3 février 2014

Les vendeurs d'ânes de l'avenida Mariscal Sucre (Il s'est écoulé... dernière édition)

Je vous présente ma dernière photo de la série "Il s'est écoulé dix ans..." - et ma favorite je pense, par ce qu'elle a d'incroyable.


Vous connaissez la chanson: Dix ans séparent les deux photos (2004/2014). Chaque cliché a été pris d'à peu près le même endroit. Il s'agit du croisement de la rue Puruha (où j'habite, quelques coins de rues plus bas) et de l'Avenida Mariscal Sucre, la principale et plus longue avenue de Quito. Pour les gens de Montréal, c'est un peu l'équivalent de la rue Sherbrooke. Il s'agit bien entendu de vendeurs d'ânes (et de chèvres), que je trouvaient bien sympathiques en 2004 - et bien étonnants d'être installés au coin de l'avenue la plus achalandée de Quito et du quartier. Eh bien aussi incroyable que ça ne paraisse, ils sont toujours là, chaque matin entre 6h et 7h30 AM, sur le même coin de rue.
Et, comme en 2004, je déplore que mon séjour ne soit pas plus long, car j'aurais bien aimé en acheter un!
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dimanche 2 février 2014

Un domingo al pueblo

Depuis le début de mon actuel projet de suivi et de documentation de mon passage ici en 2004 (et de l'évolution des choses à San Luis de Lloa), une des plus grandes difficultés est de retracer mes anciens élèves. Quelques-uns ont complètement disparu de la circulation (famille entière qui a quitté San Luis sans que personne ne sache pour quel village, par exemple), d'autres sont mariés et travaillent à Quito ou ailleurs, et les parents (toujours à San Luis), n'ayant pas le téléphone, n'ont ni numéro ni adresse où les joindre. La semaine, ceux qui vivent toujours à San Luis mais travaillent à l'extérieur (comme à Quito) ne sont pas au pueblo. On me dit que certains visitent leur parents la fin de semaine, et c'est un peu pour augmenter les chances d'en croiser quelques-uns que je suis allé passer mon dimanche à Lloa.


J'ai d'abord fait un arrêt à San Luis, où j'ai fait une partie du chemin avec Sofia Muquis, la plus jeune soeur de mon ancienne élève Rosa. La semaine dernière, la Senora Isabel (la mère) m'avait chaleureusement reçue, en me présentant Natalia (soeur de Rosa) ainsi que la fille de Rosa, qui est aujourd'hui mariée, vit au village de Lloa et étudie à Quito en semaine.
A San Luis, j'avais espoir de rencontrer quelques-uns des fils Aguirre, dont les parents m'avaient dit qu'ils devaient les visiter ce dimanche, mais je n'ai rencontré que Javier, un de mes anciens élèves, puisque Patricio aurait eu un empêchement et n'est pas venu à la maison familiale ce week-end, et que Jorge et Cesar (les deux plus jeunes) étaient partis avec des amis faire de la moto.


Je me suis donc rendu au village, après avoir obtenu une vague description de l'endroit où vivait Rosa (pas de nom de rue, pas d'adresse, mais à environ deux rues de l'église, une maison blanche à deux étages). En entrant au village, j'ai tout de suite noté qu'il y avait plus d'activités que de coutume; le dimanche, tout le monde est en congé. Les gens relaxent donc au mercado, à la feria, dans le parque devant l'église, vont à la messe... ou encore se payent un dîner au cuy (cochon d'inde rôti à la broche - photo).

 
Les dimanche au pueblo me rappellent un peu ceux de mon enfance, quand nous allions à la messe, et qu'après, mon père nous amenait en voiture s'acheter une crème molle à la Petite Vache. Ici, certains vont dans un resto (ou sur la terrasse d'un petit resto sur la place centrale de Lloa), avant que les nuages ne descendent sur le village.


N'ayant trouvé personne chez Rosa (si j'ai bien identifié la bonne maison blanche à deux étages à deux rues de l'église), j'ai fait un tour vers la feria, sans succès (en supposant que je reconnaisse Rosa, qui doit avoir autour de 23 ans et a eu au moins un enfant depuis ses 13 ans quand je l'ai connue)... mais sans succès. J'ai pris un lunch dans le parc en face de l'église en attendant de voir les gens sortir, au cas où Rosa et sa famille y seraient. Entre temps (la messe a duré plus d'une heure vingt-cinq), j'en ai profité pour jeter un oeil au petit cimetière de Lloa.


Enfin, n'ayant pas vu Rosa (elle et sa famille sont peut-être allé passé ce splendide dimanche à Quito!), j'ai repris le bus vers Quito et suis rentré chez moi, non sans avoir noté les slogans peints sur certaines maisons pour les élections municipales appuyant deux candidates féminines ("Les femmes au pouvoir", peut-on lire ici) qui sont membre du parti du président Correa.
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samedi 1 février 2014

La partie de futbol

Un autre petit moment de rien, croqué sur le vif.
Je passais sur la calle Princesa Toa, où j'avais l'habitude en 2004 de venir assister de temps en temps aux parties de soccer (futbol) amateur.


J'ai sorti mon appareil, capté l'instant dans le petit stade local, puis je me suis installé dans les estrades, l'esprit à la fois à la partie qui se déroulait sur le terrain, et à la fois perdu dans mes souvenirs.
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