mercredi 28 mai 2014

Une excursion improvisée en Grèce, avec les jumeaux

Ce n'est évidemment pas la première fois que Suze, Istvan et moi nous retrouvons ensembles à l'étranger, nous tentons de faire coïncider nos séjours et projets de voyage quans la chose est possible. Mais nous n'avions pas voyagé ensembles tous les trois à l'extérieur de l'Amérique du Nord depuis l'été 2011, où nous avions traversé une partie des Balkans et de la Hongrie. C'est donc avec plaisir que j'ai retrouvé mes deux complices de voyage à Selçuk, en Turquie, après deux jours de déplacements qui m'ont menés, en bateau, en avion et en train, de Venise à Rome à Istanbul, Izmir, et enfin Selçuk.
Même si je reviendrai bientôt au pays et que cette incursion turque ne me permettra essentiellement que de visiter Istanbul et quelques sites majeurs, nous avons quand même improvisé ensembles un petit détour sur une île Grecque.
L'improvisation étant la mère de tout voyage réussi, nous sommes donc à Kos pour quelques jours.
Et comme ça arrive de temps en temps, je prends plus de temps à vivre l'aventure qu'à la raconter ces jours-ci, donc plus de détails à venir, notamment sur un des sites archéologiques les plus impressionnants que j'ai pu visiter dans ma vie.
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dimanche 25 mai 2014

Accueilli par les cigognes et un deuxième évangéliste en trois jours

Hum. Les choses se sont déroulées à un rythme soutenu depuis avant-hier, lors de mon départ de Venise.
J'ai planifié visiter Byzance, pardon, Constantinople... pardon, Istanbul, mais cette visite attendra quelques jours, puisque je me suis rendu aujourd'hui jusqu'à Selçuk.

Cigogne en vol vers son nid, sur les ruines romaines.

J'y ai été accueilli par des cigognes et leurs petits... et j'ai visité les ruines de la basilique St-Jean, où reposent les restes de l'évangéliste. Ainsi, par une étrange coïncidence, je me suis trouvé devant la tombe de deux des quatre évangélistes en l'espace de trois jours (St-Marc étant dans la basilique du même nom à Venise).
A suivre.

Tombeau de St-Jean.
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samedi 24 mai 2014

Du coeur de l'empire romain à...

Au début de ce voyage, j'avais mentionné que ce retour en Italie, et cette répétition d'un voyage avec mes parents comme nous avions fait en 2006 en France et en Espagne, bouclerait en quelques sortes la boucle de mes réflexions et retour sur mes voyages, réflexions entamées lors du 10e anniversaire de mon premier voyage en indépendant en Europe (en 2003).
Puis, j'avais émis le souhait d'entreprendre quelque chose de nouveau par la suite, pour éviter de faire tout de suite un (autre) retour dans des lieu déjà visités auparavant, surtout que les trois séjours récents (Cuba, l'Équateur et l'Italie) étaient en partie des retours, même s'ils m'ont aussi permis de découvrir des lieux et sites où je n'avais jamais mis les pieds.
Ainsi, ne remettant pas à demain (littéralement) ce qui peut être découvert aujourd'hui, au moment où vous lirez ceci, je devrais être dans un avion... vers ma prochaine destination.
En effet, comme notre petit voyage familial en Italie s'achève, mes parents rentrent à Montréal, et je profite de ma position européenne pour voler vers une nouvelle contrée.
Plus de détails suivront une fois sur place.
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Maybe tomorrow, I'll want to seettle down, until tomorrow, I'll just keep moving on.

vendredi 23 mai 2014

L'Italie par l'affichage

Même si je ne voulais pas publier le même genre de billets qu'avec mes voyages précédents, les vieilles habitudes sont difficiles à combattre, et je n'ai pu résister à capter quelques photos d'affichage intéressantes au cours de mon voyage. Voici le résultat de ces observations.


Un truculent mot d'humour de la part de la compagnie de train, qui nous avertit de ne pas faire d'erreur d'interprétation du panneau d'urgence. Brillant.


SPQR. Dans la Rome antique, le sigle SPQR (signifiant le Sénat et le peuple de Rome - Senatus Populus Que Romanus) symbolisait l'union du sénat de la république et des citoyens descendants de Romulus et Rémus, fondateurs de Rome. On retrouve encore ce symbole comme devise de Rome, sur toutes les installation de services publics. L'ombre du photographe (votre serviteur) est un ajout personnel.


Attention, un voleur tente de s'emparer du symbole d'interdiction de passer!


"Le Pape fait pipi comme nous!" Heureusement que j'avais la presse italienne pour ne pas perdre contact avec la réalité pendant ce séjour.


Il n'y a personne à cette fenêtre.


C'était campagne électorale (pour les représentants de l'Italie au parlement européen, je crois), et quelques-unes des affiches étaient particulièrement étranges. [Notez le détail au bas à droite, qui a été déchiré].


Rue Jules César, un homme toujours honoré à Rome.


Toujours les élections... Oui, oui, Forza Italia Berlusconi... quelqu'un a mis un X sur le nom du parti de l'ex-président...


Des chips à "saveur intrigante"... intrigué, j'en ai acheté. [Pour information, la saveur en question était un mélange de moutarde et d'orange, si mes papilles ne m'ont pas trahies].


Toujours pour les élections: "L'autre Europe", "Contre l'austérité et l'Europe des banques". [En rouge et noir, en bas, "Unissons à gauche et le peuple d'Europe" - gauche se dit "sinistra" en italien, une étrange coïncidence].


"Arrêtez la mafia, Venise est sacrée!"

Venise (quasi) inédit

Comme c'est ma troisième visite à Venise - et que la précédente remonte seulement à 2011 - je ne publierai pas de billets élaboré sur cette ville fascinante remplis de photos de canaux et de gondoles...
Je vais plutôt publier quelques photos qui montrent des aspects un peu différents de la Venise des cartes postales (un peu comme j'avais tenté avec Paris, en 2008).


Un bateau de pirates! :-).


Ce qui étonne, avec ces histoires de cadenas que l'on retrouve maintenant par milliers sur tous les ponts et passerelles d'Europe, ce n'est pas d'en retrouver à Venise, mais de constater que toute l'affaire est maintenant devenu un cliché. À Venise, un marchand ambulant vend des cadenas à attacher sur le pont, même plus besoin d'en avoir avec soi ou de leur attribuer une signification personnelle.


Marché de légumes frais flottant en début de matinée [île de Burano].


Montage intitulé: Rez-de-chaussée vénitien.


Malgré les apparences, ce monsieur n'est pas un gondolier.
[Il s'agit du conducteur du traghetto, des éléments du transport en commun qui permettent de simplement traverser le grand canal à des points précis].


Un "coin de rue" devant chez moi.


Avouez que la fenêtre ne laisse guère anticiper que l'hôtel soit "mignon".


Lampadaires amoureux [île de Murano].


Heure de pointe sur le grand canal.


Campanile de la place St-Marc, mais vu d'un point de vue très peu connu des touristes.


Pardon madame, désolé de vous déranger alors que vous êtes au téléphone, le pont du Rialto, c'est par où?



Bon, le lion de St-Marc est fâché!


Attention, il tente de briser ses liens!
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Padoue et l’importance des référents personnels en voyage

Canal de Padoue, il n'y a pas qu'à Venise, dans le Veneto
où il y a des canaux.
En début de voyage, mon père semblait relativement peu intéressé – trop loin de ses habitudes et sa routine, il a dû prendre quelques jours pour s’ajuster et s’habituer. C’est un réflexe normal pour n’importe quel voyageur qui n’a pas énormément d’expérience et j’ai tendance à l’oublier vu que le délai pour moi-même est de plus en plus court à mesure que je voyage. J’aurais donc dû être plus relax avec lui à ce moment-là. Il a ensuite semblé prendre de l’assurance et plus apprécier ce qu’il voyait, bien qu’il ne sera jamais quelqu’un d’expressif à ce niveau, donc son niveau d’appréciation demeure difficile à juger. En ce qui le concerne lui, il est clair que je n’ai pas réussi à lui transmettre l’intérêt que j’ai envers le voyage et les découvertes que l’on peut faire. Pourtant, lorsqu’on en a parlé à Padoue, il m’a avoué que malgré qu’il soit peu expressif, il fait un beau voyage.
Mes parents traversent la rue Dante, devant
la porte St-Pierre.
En France il y a huit ans, il avait semblé nettement plus intéressé et connecté à nos visites et explorations. Mais dans le cas de Paris, une partie de ce qu’on y trouve faisait déjà partie des référents personnels de mes parents. Tout le monde connaît la Tour Eiffel ou l’Arc de Triomphe, a entendu parler de Louis XIV et Versailles. Et dans le cas de mes parents, leur intérêt pour la chanson française leur avait créé des référents à Montmartre, sur les Champs Élysées, aux Jardins du Luxembourg, etc.
Je savais évidemment que mes parents avaient moins de référents en Italie qu’en France, malgré les souvenirs du cours classique de mon père (le latin, le Vatican, Pompéi, l’histoire de la Rome antique), et il m’était impossible de les forcer à en acquérir en les obligeant à lire sur le Moyen-âge ou la Renaissance, Michelangelo ou les Médici. Mais j’aurais pu tenir compte de ce manque de référents personnels dans nos choix de visite.
Cette révélation m’est venue malheureusement trop tard, à Padoue, en fin de voyage. Nous étions dans la basilique de Saint-Antoine (là où reposent les restes du saint), et mon père m’a raconté comment mon grand-père avait sa manière fort personnelle de prier ce saint : « Padoue, câlisse, aide-nous donc! » disait-il, en compagnie son ami polonais Stanislas Schumanski.
Mon père devant la maison habitée par
Galilée, lors de son séjour d'enseignement
à l'Université de Padoue entre 1592 et 1610.
À Padoue, devant la tombe de Saint-Antoine, mon père avait un fort référent personnel. Il se sentait concerné par sa visite, je pouvais le voir dans ses yeux, et son émotion était palpable pour la première fois du voyage, alors qu’il repensait à son père et ses souvenirs de jeunesse.
Aujourd’hui, alors que j’estime que j’aurais pu faire mieux pour que mes parents apprécient encore plus ce voyage relativement court, je me sens un peu coupable de ne pas avoir mieux pris en compte ce genre de facteur, et je trouve dommage que le voyage se termine, en sachant qu’aujourd’hui, je serais mieux équipé pour qu’ils en conservent des souvenirs impérissables.
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Blasons des étudiants de l'Université de Padoue, à
une époque où ce sont eux qui engageaient les
enseignants et où c'était un étudiant qui était doyen.

Prado del Vallee, qui se targue à être la plus grande place
d'Europe, est plus un parc ovale bordé d'un bassin,
lui-même entouré des édifices. L'ensemble est assez élégant.

Basilique St-Antoine, où reposent les restes du célèbre
patron des causes perdues.
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mercredi 21 mai 2014

Lucca et les intérêts personnels en voyage

Extérieur des ruines de l'amphithéâtre romain de Lucca.
Je suis confortablement installé dans le train qui nous mène de Florence à Padoue, l’avant dernier trajet de notre voyage ensemble, mes parents et moi. Il y a eu un brin de chaos lors de l’embarquement, puisqu’une dame italienne était dans mon siège, puisqu’un autre touriste était dans le sien. Il s’est avéré que ce dernier était en fait dans le bon siège, mais dans le mauvais train! Après que la situation ait été clarifiée, la dame, assise devant moi, m’a demandé si le couple voyageant avec moi étaient mes parents. Elle a trouvé a merveilleusement beau que nous voyagions ensembles tous les trois.
Autre section de l'extérieur de l'amphithéâtre.
Ce début de trajet vers Padoue m’a donc mené à une réflexion sur les dernières semaines. J’avoue que j’ai été parfois un peu dur envers mes parents, qui n’ont sommes toute que très peu voyagé – et pas du tout voyagé à l’international dans les huit dernières années. J’avais espéré être plus zen, mais je me suis senti responsable, vu mon expérience, du bon déroulement de l’aventure, et de la prévention des incidents malheureux (blessures, vols, manquer un train, etc). Cet état de fait, jumelé à un peu de fatigue accumulée juste avant le départ de Montréal, n’a pas aidé à ce que je sois parfaitement relax envers mes compagnons de voyage.
Malgré des petits irritants en début de voyage – il fallait donner les temps à mes compagnons de s’adapter à notre vie en voyage et à la vie dans leurs bagages – je pense que globalement, nous avons tous fait un beau voyage jusqu’à maintenant. Il reste quelques jours à explorer les petites villes du Veneto avant de terminer notre périple à Venise. Ensuite, comme guide improvisé, je pourrai dire mission accomplie, mais juste partiellement.
Étonnant intérieur de l'amphithéâtre romain du 1er siècle:
on a construit sur les ruines et aménagé l'intérieur
en une vaste piazza ovale. 
On idéalise toujours un peu les voyages, avant de partir, et parfois, il se passe une sorte de magie qui fait qu’ils sont encore plus intéressants ou dépaysant ou merveilleux que ce que nous avions imaginé. Pour ce voyage-ci, je savais ce que j’allais voir et visiter, et je savais que j’apprécierais ces richesses et beautés de l’Italie. Ce que j’espérais, par contre, c’était d’être capable de transmettre une partie de mon enthousiasme pour ces beautés à mes parents, et surtout, de leur permettre de les voir et les apprécier dans le cadre d’une expérience de voyage parfaite. Je crois qu’à ce chapitre, j’ai échoué, parfois par manque de patience envers eux, et surtout parce que souvent, j’ai voulu trop en voir et trop en faire.
Autre segment de piazza del amphithéatro.
D’ailleurs, la visite de la ville médiévale de Lucca il y a quelques jours m’a déjà fourni matière à réflexion à ce sujet. Nous sommes tombés par hasard sur un marché d’antiquaires et marché aux puces qui prenait essentiellement toutes les piazzas et plusieurs rues du centro storico de Lucca. Ma mère, une grande fan de ce genre d’endroit, était aux anges, d’être tombé sur cet événement par hasard. Je la comprends, l’endroit était fort intéressant et renfermait quelques trouvailles intéressantes. Mais pour ma mère, c’était plus que ça, ça faisait de Lucca une journée de visite particulièrement spéciale, car elle a depuis longtemps un intérêt particulier pour les antiquités comme celles qui se transigeait à Lucca. Ainsi, la ville combinait à la fois une visite de voyage, et un intérêt personnel. Un peu comme moi et mes nombreux sites archéologiques.
Les rues autour de la piazza del
amphiteatro doivent s'adapter à la
forme ovale de l'endroit.
J’aurais dû insister plus, lors de la préparation du voyage, sur les intérêts spécifiques de mes parents, pour ajuster nos visites en conséquence. Évidemment, ceci suppose que mon père aurait émit ses intérêts personnels, ce qui n’aurait pas été une mince affaire (pas son style). Mais j’aurais dû faire plus que de leur acheter ce guide pour qu’ils puissent voir ce qui les intéressait le plus ou leur demander où ils voulaient le plus aller. Et une fois en voyage, moins m'inquiéter de leur attitude envers ce qu'on voyait et leur faire plus confiance. Un sage ami à moi m'a dit que quand j'étais jeune, mes parents avaient certainement dû endurer mes réactions qui n'étaient certainement pas toujours celles qu'ils espéraient, et qu'aujourd'hui, c'était à mon tour de faire la même chose envers eux. Ce sage ami m'a aussi dit qu'il était certain que mes parents appréciaient le voyage à leur manière, même si cette manière différait de la mienne.
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L'ancien fossé a été transformé en canal urbain.


Porte médiévale le long de la via del foso.

Vue "aérienne" de la piazza del amphiteatro.

Vue captée d'une tour médiévale au sommet de laquelle
pousse quelques arbres qui permettent d'agrémenter
la vue.

La cathédrale de Lucca a une architecture particulière. 

Dernier segment de l'extérieur des ruines
de l'amphithéâtre, si brillamment utilisé
à Lucca.
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lundi 19 mai 2014

Florence: La Vita è bella

Dernier billet d'un triptyque-photo consacré exclusivement à la beauté de Florence.
Cette fois-ci, quelques panoramiques et quelques réflexions.
La vie est belle, à Florence, chaque coin de rue apporte son lot de beauté. Voici quelques preuves, en cinémascope, pour conclure sur la thématique des titres de ces trois billets florentins.
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La photographe (et son modèle) photographiée, sur un
pilier du Ponte Alla Carraia traversant l'Arno.

Vue panoramique sur l'Arno et les quelques vieux ponts
qui donnent accès au quartier Oltrarno, et, évidemment,
les toits de tuiles de céramiques rouge.
Première réflexion (au sens propre).

Il Duomo (la cathédrale Santa Maria del Fiore) s'élève
majestueusement au-dessus de la ville et domine le
paysage (Photo prise de la Torre du Palazzo Vecchio.

La très vaste piazza en pente devant le Palazzo Pitti,
le plus grand de Florence, construit par Pitti mais rapidement
acquis par les Medici.

Un des emblèmes de Florence: le Ponte Vecchio
("Vieux pont"), occupé par des maisons et boutiques au
dessus du fleuve Arno.

Seconde réflexion; dans n'importe quelle autre ville, ce
vieux pont (Alla Carraia) serait un site visité et
photographié. À Florence, il se confond dans le paysage
naturellement magnifique de la ville.
Dernière réflexion: l'Arno est calme; idéal pour capter
une double image du Ponte Vecchio.
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Au revoir Florence (notez que ce n'est définitivement pas un adieu).